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Cédric Jubillar au premier jour de son procès, le 22 septembre 2025
Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP
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Depuis ce lundi 22 septembre au matin, tous les regards sont tournés vers la cour d'assises du Tarn. Cédric Jubillar est jugé pour le meurtre de son épouse Delphine, disparue en 2020, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Apparu crâne rasé et alliance au doigt, Cédric Jubillar, qui a toujours clamé son innocence, a déclaré lors de cette première journée d'audience : "Je conteste tous les faits qui me sont reprochés."
Pour la première fois en cinq ans, Cédric Jubillar a pris la parole publiquement et s'est livré sur sa vie. "Comment vous décririez-vous, monsieur Jubillar ? On vous dit fourbe, arrogant, menteur", lui a demandé la présidente de la cour d'assises. "J'aime bien prendre de la place, c'est vrai, me montrer", a répondu l'accusé en haussant les épaules. Également interrogé sur sa consommation de cannabis, Cédric Jubillar a concédé consommer 10 joints par jour au moment des faits, n'hésitant pas à piocher dans les comptes de sa femme et de ses enfants pour financer sa consommation.
"On a l'impression que rien ne vous touche, monsieur Jubillar", a ajouté la présidente. "Non, ce n'est pas vrai. La disparition de ma femme, ça me touche. Le fait de ne pas voir mes enfants aussi, mais je suis pudique", a rétorqué Cédric Jubillar tout en secouant la tête.
Autre moment fort de ce premier jour de procès lorsque l'enfance de l'accusé, marquée par l'abandon et les maltraitances, a été évoquée. "Vous avez peur d'être quitté", a lancé la magistrate. Une question lancée sans réponse dans le box de l'accusé.
Enfin, Cédric Jubillar a été interrogé sur ses lectures en prison. "Quel livre ?", a demandé la présidente. "Dernièrement, j'ai lu l'Acceptation de soi", a-t-il murmuré.
La même enfance aurait pu donner un homme rempli de haine et de colère
Me Emmanuelle Franck, avocate de Cédric Jubillar
La psychologie de Cédric Jubillar a été au cœur de cette première journée d'audience et son avocat, Maître Emmanuel Franck, a notamment évoqué cet aspect. "C'est vrai que là où la même enfance aurait pu donner un homme rempli de haine et de colère, on se rend compte, au travers des différents témoignages, des rapports socio-éducatifs, que cela a développé chez Cédric Jubillar une certaine forme de résilience", a-t-elle affirmé.
Avant d'ajouter : "C'était important parce que le raccourci est trop facile entre une enfance cabossée, c'est-à-dire une enfance où on est victime, et une enfance où on deviendrait bourreau. En tout cas, concernant Cédric Jubillar, ça n'a pas produit cet effet-là. Et c'était important que cela soit dit, et que cela soit dit par des témoignages, mais également par des rapports socio-éducatifs et par des choses objectives", a défendu l'avocate. Le procès doit durer quatre semaines.
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