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Cédric Jubillar : la justice ordonne le retrait total de son autorité parentale sur ses enfants

La cour d'assises du Tarn s'est prononcé ce 1ᵉʳ décembre à Albi. Les avocats de Cédric Jubillar avaient déjà annoncé qu'ils feraient appel de la décision.

Cédric Jubillar au premier jour de son procès, le 22 septembre 2025

Crédit : Lionel BONAVENTURE / AFP

Aymeric Parthonnaud & AFP

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La cour d'assises du Tarn a tranché. Cédric Jubillar s'est vu retirer totalement l'autorité parentale sur ses deux enfants Louis et Elyah, âgés aujourd'hui respectivement de 11 et 6 ans. La juridiction s'est chargée de ce volet civil quelques semaines après avoir condamné le peintre-plaquiste de 38 ans à 30 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme Delphine. Le père de famille, qui a toujours clamé son innocence, a fait appel de ce verdict.


Lors de l'audience civile qui a suivi le délibéré pénal, Me Malika Chmani et Me Laurent Boguet, les avocats représentant les deux enfants du couple, ont demandé à ce que Cédric Jubillar soit déchu de son autorité parentale. Les enfants du couple sont, depuis la disparition de leur mère, placés sous la tutelle de leur tante maternelle.

Il s'agit d'une décision attendue puisque l'article 378 du Code civil dispose qu'un parent condamné pour un crime contre l'autre parent doit être déchu de son autorité parentale, sauf décision contraire spécialement motivée. La privation des droits parentaux retire tout droit de décision relatif à l'enfant, concernant par exemple son éducation ou sa santé. La cour d'assises pouvait également décider d'un retrait partiel de l'autorité parentale.

Les avocats de Cédric Jubillar avaient déjà annoncé qu'ils feraient appel de la décision avant le verdict. "On a relevé appel au plan pénal. On attend d'avoir la décision civile pour relever appel de la décision civile", avait déclaré Me Emmanuelle Franck, l'une des deux avocats du prisonnier.

Louis ne porte plus le nom "Jubillar"

Lundi 13 octobre, une lettre de Louis, 11 ans, avait été lue devant la cour d’assises du Tarn. Avec ses mots d’enfant, il décrivait la maltraitance de son père envers lui. Cédric Jubillar, que le garçon n’appelle plus "papa", a été mis face à ces mots. Celui dont il a le prénom tatoué dans le cou a écrit deux pages au stylo : "Cédric me faisait me mettre à genoux sur des Lego, me faisait baisser mon pantalon pour des fessées quand je faisais une bêtise". Impassible face à cette lecture, Cédric Jubillar a écouté les mots de son fils qui a aussi décrit des insultes : "Cédric m’insultait beaucoup de petit ou gros con. Il me demandait de ne pas le dire à maman."


Le petit garçon est convaincu que son père est à l'origine de la mort de sa mère. Au cours de l'enquête, il a affirmé avoir vu ses parents se disputer et s'empoigner le soir de la disparition de Delphine Jubillar, en décembre 2020. 

À écouter

Maître Laurent Boguet, avocat des enfants du couple Jubillar : "Cédric Jubillar a loupé tous ses devoirs de père"

00:05:43

"Pour son entrée au collège, Louis a fait un choix. Il a 11 ans et a un nom qui est trop difficile à porter. Il a fait le choix de ne plus porter le nom de Jubillar", expliquait son avocate. Durant le procès, Elyah "a voulu qu'on dise à son père qu'elle l'aimait, qu'elle voulait savoir où était sa maman", avait raconté Me Malika Chmani, qui précisait que la petite fille avait "parfois du mal à dormir, car elle pensait à sa maman".

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