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Le tueur en série, Jacques Rançon, en 2018
Crédit : RAYMOND ROIG / AFP
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Jacques Rançon fait partie des rares criminels à avoir été deux fois condamné à la perpétuité. La première, c'était pour les viols et les meurtres de deux femmes, à la gare de Perpignan, en 1997 et 1998. La deuxième, c'est encore pour le viol et la mort d'une jeune femme, Isabelle Mesnage, 20 ans, dans la Somme, en 1986. Une affaire jugée seulement en 2022, peut-être l'acte fondateur de sa carrière de tueur...
Le jeudi 3 juillet 1986, alertée par la découverte d'un sac, la gendarmerie de Villers-Bretonneux, une petite ville près d'Amiens, se rend dans une petite clairière d'un bois d'une commune
voisine. Sur place, les gendarmes découvrent un effrayant spectacle. Dans
une petite clairière, le corps d'une femme, presque
entièrement dévêtue, est retrouvé. La dépouille est
très dégradée... Cette dépouille, c'est celle d'Isabelle Mesnage.
Le légiste est dans l'incapacité de déterminer comment est morte la jeune femme. Les parties génitales de la victime ont totalement disparu. Huit jours après la découverte, une enquête pour assassinat et attentat à la pudeur avec violence est ouverte. Impossible de savoir qui en voulait à cette célibataire.
Des proches sont interrogés, les profils de délinquants sexuels et celui du meurtrier d'une femme dans l'Oise sont vérifiés, mais tout cela ne donne rien. Six ans après les faits et de nombreuses questions sans réponses, l'enquête est refermée en février 1992. Non-lieu. Le dossier Isabelle Mesnage est un dossier non résolu.
Mais en 2017, soit 31 ans après le crime, les avocats des parents d'Isabelle Mesnage demande la
réouverture de l'enquête. Ils disent disposer de nouveaux éléments. Il faut notamment vérifier le parcours
criminel du dénommé Jacques Rançon. Cet homme a à son actif une dizaine
d'agressions violentes et de viols de femmes. Il s'apprête alors à passer aux
assises pour les meurtres de deux femmes à la gare de Perpignan, crimes dont il est condamné en mars 2018 à
la perpétuité. Deux femmes qui avaient été sauvagement mutilées, les seins et
les organes sexuels découpés et ôtés...
A l'époque de la mort d'Isabelle Mesnage, Jacques Rançon habitait dans le coin. Placé en garde à vue en juin 2019 dans cette affaire, Jacques Rançon a besoin de 7 auditons pour passer aux aveux. Il raconte tout, et est condamné. Pourtant, peut de temps après, Rançon se rétracte, indiquant avoir subi des pressions. "La façon dont il avoue ne correspond pas aux éléments matériels retrouvés sur la scène de crime, explique Me Xavier Capelet, avocat de Jacques
Rançon. Il y a beaucoup de zones d'ombres. Je suis convaincu que ces aveux sont en grande partie suggérés (...) les pressions sont psychologiques".
Suspect numéro 1 dans cette affaire, Jacques Rançon fait appel de sa condamnation. Mais malgré ses farouches dénégations, la justice va, au
mois de juin 2022, le condamner à nouveau à la perpétuité. Jugé pour 3 meurtres, Jacques Rançon s'est-il vraiment arrêté là, ou a-t-il fait d'autres victimes ? "Quand je lui ai demandé, il m'a dit, 'je ne vous répondrai pas tant qu'il n'y aura pas d'ADN', raconte au micro de Jean-Alphonse Richard Me Seban, avocat des parties
civiles. Mais il faut continuer l'enquête sur le parcours criminel de Jacques Rançon".
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