Il y a 26 ans, au mois d'août 1996, la Belgique découvre, abasourdie, le visage d'un homme, Marc Dutroux, dont le nom va aussitôt devenir synonyme des pires crimes jamais perpétrés. Julie, Melissa, An, Eefje, Sabine, Laetitia... Des petites filles mortes de faim, de froid, de coups donnés et de viols perpétrés dans des caves sordides... Au total, pas moins de onze enlèvements et cinq assassinats.
Mardi 13 août 1996, les policiers belges interpellent Marc Dutroux, un électricien au chômage de 39 ans. Les enquêteurs travaillent depuis quatre jours sur l'enlèvement de la petite Laetitia Delhez, 14 ans. Elle rentrait chez elle quand elle a été poussée dans une camionnette appartenant à Dutroux. Condamné en 1989 pour les enlèvements et viols de cinq fillettes et adolescentes, ce dernier avait retrouvé la liberté. Depuis un an, on le soupçonne de construire des caches dans des habitations.
En garde à vue, Marc Dutroux, garde le silence, même si l'ADN de Laetitia Delhez a été retrouvé dans la camionnette. Si Dutroux bénéficie de de complices pour ses crimes, il est quelqu'un de très vaniteux et aime avoir le contrôle. Les enquêteurs le savent vont passer du temps à le mettre en confiance, à se dire étonnés par son intelligence criminelle. Un marché est conclu. C'est Dutroux, et lui seul qui montrera comment il a séquestré Laetitia.
Jeudi 15 août, Marc Dutroux en personne guide les policiers jusqu'à Marcinelle, une banlieue de Charleroi, au numéro 128 avenue de Philippeville. Une maison de briques rouges délabrée aux volets fermés. Dutroux précède les enquêteurs, déverrouille une porte qui s'ouvre sur un petit escalier qui va à la cave. Onze marches à descendre.
L'horreur est alors totale. Derrière
une lourde étagère qui pivote, un mécanisme diabolique mis en place par Dutroux, on découvre une
pièce obscure qui sent l'humidité à plein nez... Il y a là Laetitia Delhez, mais également
Sabine Dardenne, 12 ans, enlevée trois mois auparavant. Les deux filles sont terrorisées, mais en vie. "C'est miraculeux, nous sommes soulagés"
confie alors un policier. Sans savoir que la suite réserve un terrifiant scénario...
Cette cave, Dominique Demoulin, journaliste à RTL-TVI, a pu la visiter pendant le procès de Marc Dutroux. "C'est une expérience qu'on n'oublie jamais (...) On a l'impression de descendre dans une pièce funéraire, témoigne-t-elle avec beaucoup d'émotion, en direct dans L'Heure du Crime. Dans cette pièce, on ne voir que les 2 couchettes qui occupent tout l'espace. Ça sent l'humidité, on manque d'air très vite. On a l'impression de pénétrer dans un tombeau, et de toucher du doigt l'horreur et la méchanceté".
Depuis son arrestation, bien trop tardive, en 1996, Marc Dutroux est en prison. Il a officiellement purgé sa peine, mais les experts et psychiatres le disent toujours habité par le crime. Comme si cet homme, âgé aujourd'hui de 65 ans, pouvait repasser à l'acte s'il retrouvait la liberté...
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