Il arrête les jeunes filles au pied de leur immeuble parisien, leur montre sa carte de police ou gendarmerie avant de les coincer dans l'ascenseur ou dans les escaliers. Là, il les agresse sexuellement. C'est ainsi que s'ouvre le récit des crimes du Grêlé, tueur en série parisien dont la personnalité est examinée dans la série Insoupçonnable diffusée sur France 2 les mardis 24 septembre et 1er octobre.
Dans ce documentaire en quatre épisodes, les réalisateurs Patricia Tourancheau et Elie Wajeman mettent en scène le psychiatre renommé Daniel Zagury en quête de la personnalité du tueur.
Ce dernier, de son vrai nom François Vérove, a été démasqué en septembre 2021, soit près de 35 ans après ses premiers crimes. Bien trop tard : aussitôt convoqué pour un test ADN, cet ancien policier et gendarme s'est donné la mort, laissant de nombreuses interrogations derrière lui.
L'homme a bien écrit une lettre d'adieu confessant des crimes jusqu'en 1997, mais son parcours criminel doit encore être passé au crible pour identifier toutes ses victimes. La première à être assassinée s'appelle Cécile Bloch, morte en 1992.
"J'éprouve une grande rancœur à l'égard du système judiciaire", confiait le frère de la petite victime Luc Richard-Bloch à RTL quelques mois après l'identification de François Vérove. "On démontre de cette manière-là que le meilleur refuge pour un assassin de fillettes c'est le corps militaire et le corps de police. Si on ne reconnaît pas ses erreurs, ces gens-là sont à l'abri."
Comment cet ancien gendarme devenu policier a-t-il pu échapper à la justice pendant trois décennies ? Dans Insoupçonnable, Daniel Zagury décrypte le clivage psychologique de cet homme, "Dr. Jekyll et Mr. Hyde" de la vraie vie.
Dans Enquêtes criminelles, ses anciens collègues témoignent. "On n'a rien pu voir. Il ne laissait rien transparaître, souffle Franck Jourde avec qui il a passé sa formation de motard. Et puis, c'était tout à fait impossible de deviner ce qu'il faisait. C'était inimaginable. (...) François Vérove, c'était le cheval de Troie qui est rentré dans la police nationale. Il était insoupçonnable."
Aujourd'hui, François Vérove est soupçonné d'au moins quatre meurtres et six viols, mais il pourrait en avoir commis beaucoup plus. Me Corrinne Herrmann qui représente nombre d'entre elles explique dans Les Voix du crime, qu'il s'agit désormais d'un "puzzle immense à reconstituer".
Un travail d'autant plus compliqué que les victimes ont parfois des profils qui détonnent. C'est le cas d'Irmgard Muller et Gilles Politi, retrouvés morts chez eux dans le Marais en 1996. François Vérove a-t-il agressé d'autres personnes autres que des jeunes filles isolées ?
De même, pourquoi a-t-il laissé certaines victimes vivantes ? Pourquoi mentionnait-il parfois son vrai nom ? Pourquoi sortait-il tantôt sa carte de policier, tantôt sa carte de gendarme ? Pour l'avocate, le Grêlé "a essayé de brouiller les pistes, il a eu un jeu pervers avec les victimes en leur donnant des informations pour troubler l'enquête".
Aujourd'hui, de nombreuses femmes écrivent au cabinet de Me Herrmann, convaincues d'avoir été agressées par François Vérove. Le tueur est également soupçonné dans le meurtre de Karine Leroy, retrouvée sans vie en 1994 en Seine-et-Marne.
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