INFO RTL/M6 - "Pensez à elle" : un an après le meurtre de Philippine, une stèle installée par la famille dans le bois de Boulogne

En septembre 2024, le meurtre de Philippine, une jeune étudiante de l’Université Paris Dauphine, bouleversait la France entière. Un an après ce drame, la famille a installé une stèle dans le bois de Boulogne pour honorer la mémoire de la victime, dont la mort a profondément marqué non seulement les habitants du XVIe arrondissement de Paris, mais aussi la communauté universitaire. "Pensez à elle et qu'elle vous protège", peut-on lire sur ce monument voulu par ses proches.

Pour le maire (LR) du XVIe arrondissement, Jérémy Redler, cette stèle est "un symbole fort pour la famille de Philippine, mais aussi pour toute une communauté qui a été touchée par ce drame". "Nous avons un devoir de mémoire", déclare-t-il. L’émotion a été vive dans le quartier, d’autant plus que l’incident s’est produit à proximité immédiate de l’université Paris Dauphine, où la jeune étudiante suivait ses études. "Ce drame a profondément bouleversé les habitants du XVIe, mais aussi tous ceux qui, comme moi, ont étudié à Dauphine. C’était un endroit familier, un lieu de passage quotidien pour beaucoup", confie-t-il.

"Nous avons été aux côtés de la famille de Philippine dès le début", poursuit l'édile. "C’est un soutien moral, mais aussi une promesse : nous ne l’oublierons jamais. Nous continuerons à être là pour eux."

Des mesures de sécurité renforcées

Etudiante en troisième année d'économie, Philippine avait disparu le 20 septembre 2024 après le déjeuner. Son corps avait été retrouvé partiellement enterré le lendemain, à une centaine de mètres de l'université. Le principal suspect, un jeune Marocain de 22 ans, était arrêté en Suisse quelques jours plus tard : en situation irrégulière, il avait déjà été condamné pour viol.

Après la tragédie, le maire a rapidement pris des mesures pour renforcer la sécurité dans le bois de Boulogne. "La priorité a été de rétablir la sécurité dans ce lieu emblématique", affirme-t-il. "Le bois de Boulogne est un poumon vert pour Paris, un lieu où des milliers de familles viennent se promener chaque jour. Il était inconcevable que cet espace de liberté ne soit plus un lieu sûr."

Parmi les mesures mises en place : des patrouilles policières ont été intensifiées et la brigade équestre a été relocalisée dans le bois. Un quart de ses effectifs y est désormais affecté en permanence. "Les chevaux sont une présence rassurante pour beaucoup, et leur présence dans le bois de Boulogne a permis de renforcer l’aspect sécuritaire tout en préservant la tranquillité de cet espace naturel", assure Jérémy Redler.

De nouvelles caméras installées

La vidéosurveillance a également été largement renforcée, avec l’installation de nouvelles caméras sur les principaux axes du bois. "Nous avons pris des mesures pour protéger les zones les plus fréquentées, mais nous savons que le défi reste immense. Le bois de Boulogne est gigantesque, deux fois et demi plus grand que Central Park. Nous avons fait de notre mieux pour protéger les zones les plus sensibles, mais l’enjeu reste de maintenir une vigilance permanente", reconnaît le maire.

Il est crucial de garantir un environnement sûr à long terme, pour que les familles puissent à nouveau profiter de ce lieu paisible, sans crainte.

Jérémy Redler, maire du XVIe arrondissement de Paris, sur M6

Au-delà des patrouilles et des caméras, le maire insiste sur la nécessité d’une protection durable pour le bois de Boulogne. "Ce n’est pas simplement une question de sécurité à court terme. Il est crucial de garantir un environnement sûr à long terme, pour que les familles puissent à nouveau profiter de ce lieu paisible, sans crainte. La sécurité n’est pas qu’une question d’effectifs policiers. Il faut aussi créer un climat de confiance, où les habitants savent que leur bien-être est pris en compte", souligne Jérémy Redler.


La stèle, elle, représente un point d’ancrage, une façon de dire qu’un an après, "on n’oublie pas". Le maire conclut avec force : "Le souvenir de Philippine restera vivant dans le cœur des habitants du XVIe. Cette stèle est un témoignage de notre engagement à protéger ce quartier, à honorer la mémoire de Philippine et à faire en sorte qu’un tel drame ne se reproduise jamais."