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Après 65 jours d’audience, le procès de Frédéric Péchier entre dans sa phase décisive.
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Après 65 jours d’audience, le procès de Frédéric Péchier entre dans sa phase décisive. Ce lundi 15 décembre marque la dernière journée de débats, exclusivement dédiée à la défense. Me Randall Schwerdorffer, qui a accompagné l’ex anesthésiste depuis l’éclatement de l’affaire en mars 2017 se présentera de nouveau à la barre. Sur RTL Matin, celui-ci est revenu sur la difficulté de défendre un homme qu'on surnomme "le docteur de la mort". Il a confié : "Ça va être une mission difficile de le défendre, en 2017 c’était déjà dur, ça fait partie de notre travail".
Interrogé sur l’état d’esprit de son client, Me Schwerdorffer a évoqué un homme traversé par les mêmes sentiments : "Il a toujours les mêmes doutes, les mêmes craintes mais il a toujours de l'espoir".
Pour la défense, un point reste central : la charge de la preuve. "Ce n’est pas à Frédéric Péchier de prouver son innocence. La question, c’est : 'est-il coupable ?'", a martelé l’avocat, qui dit rester "convaincu de son innocence".
Il a également assuré ne pas avoir été convaincu par les arguments développés par l’accusation et espère un acquittement : "sinon, je ne serai pas là aujourd’hui."
L'avocat a avancé l'idée qu'hormis celle de son client, d'autres pistes n'auraient pas - du moins pas suffisamment - été explorées. "Frédéric Péchier est convaincu qu'il y a un empoisonneur dans la clinique, on l'est tous" a-t-il rapporté. Et, donc, que les 12 cas mortels sont avérés, sans que leur auteur ne soit identifié. Il a ajouté à cela que son client aurait eu du mal, en 2017, à accepter l’idée même d’empoisonnements, ce qui expliquerait certaines de ses réactions à l’époque. "Le coupable est forcément quelqu’un du milieu médical. Après, il ne sait pas de qui il s’agit, il n’est pas enquêteur", a insisté son avocat, qui s’interroge sur le fait que l’enquête se soit concentrée uniquement sur son client.
L’attitude de l’accusé durant les audiences a souvent été scrutée, parfois critiquée. Me Schwerdorffer a rappelé la difficulté de la place d’un accusé face à des victimes ou à des familles endeuillées, pour qui l’attente est claire : voir Frédéric Péchier reconnu coupable.
"Il apparaît humain uniquement quand ils voient ses enfants, rien face aux autres victimes. Il n’y a pas d’empathomètre pour vérifier les sentiments de quelqu’un", a-t-il souligné. Selon lui, l’anesthésiste a été profondément touché par les victimes, mais se serait volontairement montré impassible pour éviter de nouvelles accusations.
Les expertises psychologiques ont aussi été évoquées, notamment celle d’une "double personnalité dissociée". Une thèse contestée par la défense : "Les psychiatres n’ont pas le même avis sur son cas. L’empathie n’est pas dans les larmes, et je pense que Péchier est quelqu’un de très pudique. Je ne cherche pas la vérité dans les larmes d'une personne, ce serait une erreur", a expliqué Me Schwerdorffer.
À l’issue de cette ultime journée d’audience, l’avocat conclut sans détour : "Il est temps que ce procès s’arrête." Le verdict est attendu en fin de semaine.
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