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L'ex-anesthésiste de Besançon, Frédéric Péchier, en direction du tribunal pour son procès le lundi 8 septembre.
Crédit : Yannick Olland / RTL
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Dans la salle Nodier, si solennelle, si calme d'ordinaire, le ton monte crescendo. Ce mardi 23 septembre a débuté l'examen de deux des trente empoisonnements reprochés à Frédéric Péchier, deux patients morts en 2008, Damien Iehlen et Suzanne Ziegler. Randall Schwerdorffer, avocat de l'ex-anesthésiste, revient aux prémisses de l'enquête, menée selon lui à charge uniquement et ce dès la première garde à vue de son client, entamée le 4 mars 2017.
L'avocat de la défense rappelle sa plainte pour faux, dénonçant à l'époque une mauvaise retranscription des propos de Frédéric Péchier sur PV. Il cite un long monologue de l'enquêteur de la police judiciaire de Besançon, au cours d'un interrogatoire, un monologue non retranscrit sur procès-verbal mais enregistré en vidéo, car en matière criminelle les garde à vues sont filmées.
"Je pense que c'est vous qui êtes responsable, c'est vous qui avez empoisonné le patient" Damien Iehlen, affirme par exemple le policier au suspect. "C'était le suspect principal !", se défend l'enquêteur, véhément. Juste avant que la défense ne cite une écoute téléphonique, au cours de laquelle un collègue de l'accusé évoque la "mégalomanie" de la police judiciaire de Besançon, trop heureuse d'après lui de tenir "l'affaire du siècle".
L'arme du crime, c'est ce que les médecins utilisent tous les jours !
Un ancien membre de la police judiciaire de Besançon
Me Schwerdorffer, jusqu'ici mezza voce, se met à parler plus fort lui aussi, et revient à la base d'une enquête pénale, la charge de la preuve. "Comment Péchier fait-il pour empoisonner une poche?" "Qui a vu Frédéric Péchier faire quelque chose d'anormal avec un patient?" Le policier, très concentré, ne se démonte pas : justement, argue-t-il, si personne ne l'a vu, c'est lié au mode opératoire très particulier, "machiavélique" selon lui : "L'arme du crime, c'est ce que les médecins utilisent tous les jours !"
Et Me Schwerdorffer du tac au tac: "Vous pouviez aussi répondre 'On n'a rien vu', mais ça ne va pas vous arranger !" Sans même attendre une réponse, l'avocat se rassied, tandis que l'enquêteur se renferme: "J'ai rien à dire... Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?" L'audience est suspendue, alors que les protagonistes de cet échange tendu quittent la salle pour aller déjeuner, on sentirait presque de l'électricité dans l'air.
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