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"J'ai vu son âme" : au procès de Frédéric Péchier, l'intime conviction de ses proches sur l'innocence de l'ex-anesthésiste

L'anesthésiste Frédéric Péchier est accusé de 30 empoisonnements de patients dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon entre 2008 et 2017. Le verdict sera connu le 19 décembre pour celui qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Frédéric Péchier devant le tribunal où se déroule son procès le 9 septembre 2025

Crédit : Antoine Mermet / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

"J'ai vu son âme" : au procès de Frédéric Péchier, l'intime conviction de ses proches sur l'innocence de l'ex-anesthésiste

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Plana Radenovic - édité par Gabriel Joly

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C'est la dernière semaine de débats au procès de l'ex-anesthésiste Frédéric Péchier, accusé de 30 empoisonnements de patients dont 12 mortels, dans deux cliniques de Besançon entre 2008 et 2017, avant les plaidoiries, le réquisitoire et un verdict attendu pour le 19 décembre devant les assises du Doubs. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Lundi 1er décembre, les membres de la famille de l'accusé - ses deux parents, son ex-femme, sa fille aînée, l'un de ses frères, sa belle-sœur et sa tante - se sont succédé à la barre durant toute la journée. Sur tous les tons, ils ont dit leur intime conviction : selon eux pas de doute, Frédéric Péchier est innocent.

Marc Péchier, âgé de 52 ans, a d'abord dit ses doutes au vu de l'avancée du procès, avant de raconter comment il s'est forgé un avis définitif sur l'innocence de son frère accusé, après une discussion ce week-end avec lui.

J'en ai marre, bon sang, dis la vérité !

Marc Péchier, frère cadet de l'accusé

Et ce, en racontant une scène saisissante : une mise au point, dans le Airbnb loué par Frédéric Péchier à Besançon dimanche matin. Est-il vraiment innocent ? "J'en ai marre, bon sang, dis la vérité !", lui hurle Marc Péchier. L'accusé pleure, selon son frère, et se livre : "Devant moi, j'ai vu un homme… J'ai vu son âme… Il ne mentait pas. Je lui ai fait jurer sur ses enfants. Il est innocent."

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À la barre, le frère de l'accusé y croit dur comme fer et s'il avait pensé une seconde que son frère était coupable, il l'aurait "renié", dit-il, lui aurait "craché dessus" et "ouvert les portes de la prison". On comprend que dans la famille, la culpabilité n'est pas une option.

Mais pas de quoi émouvoir Me Frédéric Berna côté parties civiles : pour lui, cette histoire n'est rien d'autre qu'une stratégie de défense. "Quand les masques tombent et que tout s'écroule, on vient nous préparer une sortie, un dimanche, pour tenter de s'adapter à la situation. Ce n'est pas très sérieux et surtout extrêmement méprisant pour les victimes que je représente", dénonce l'avocat.

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