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Émile : "Le temps de l'enquête n'est pas le temps médiatique", pointe l'ex-directeur de la PJ de Versailles

Un mois après la disparition du petit Émile au Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, de nombreuses questions restent en suspens. Ce mardi 8 août, Jean-Marc Bloch, ex-directeur de la police judiciaire de Versailles apporte son éclairage sur l'enquête en cours, au micro de RTL.

Un gendarme au Haut-Vernet lors des recherches dans le cadre de la disparition d'Émile (illustration)
Crédit : Thibaut Durand / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
ÉMILE - "Le temps de l'enquête n'est pas le temps médiatique", pointe l'ex-directeur de la PJ de Versailles sur RTL
00:06:27
Maxime Levy & Joanna Wadel
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Après un mois de recherches, les enquêteurs n'écartent aucune piste pour tenter de retrouver le petit Émile, qui s'est volatilisé le 8 juillet au Vernet, petite commune des Alpes-de-Haute-Provence. Où en est l'enquête, ce mardi 8 août, trente jours après le début des investigations ? Le mystère autour de la disparition du petit garçon reste entier. Émile a-t-il été enlevé, séquestré, ou bien a-t-il été victime d'un accident… Aujourd'hui encore, toutes les pistes sont étudiées.


Le maire de la commune, ainsi qu'une source proche du dossier, nous expliquent qu'il n'y a plus de dispositif de recherche dans, et autour du village. Toutefois, l'enquête n'est pas au point mort pour autant. Depuis plusieurs semaines, les enquêteurs ont amassé un très grand nombre d'informations qu'ils vont devoir étudier. Ils doivent éplucher tous les relevés téléphoniques captés à proximité de la commune et vérifier, également, s'il n'y a pas d'incohérences dans les multiples témoignages des habitants.

Puis les gendarmes, de façon assez classique dans ce genre d'affaire, ont également consulté le fichier des délinquants sexuels et vérifié qu'aucun d'entre eux n'habite dans la région.
La crainte majeure est désormais de voir ce dossier se transformer en "cold case", en affaire non élucidée.

"Ce sont des affaires difficiles à traiter"

Jean-Marc Bloch, ancien directeur de la police judiciaire de Versailles, a accepté de commenter cette éventualité sur RTL : "[Le temps] ne joue pas forcément contre vous", précise-t-il d'abord, ajoutant que "le temps de l'enquête n'est pas le même que le temps médiatique". "J'ai connu certaines enquêtes qui ont duré plus de dix ans", ajoute l'ancien coprésentateur de Non élucidé, avec Patrick Poivre d'Arvor. 

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Désormais, "on rentre dans le cadre d'une enquête beaucoup plus classique, avec des auditions, des investigations de polices techniques et scientifiques, et, bien sûr, des investigations sur la téléphonie mobile", explique Jean-Marc Bloch.

Ce type de disparition peut être le fruit du hasard, précise par ailleurs l'ex-chef d'état-major de la direction de la police judiciaire au 36, quai des Orfèvres. "Ce sont des affaires difficiles à traiter", estime Jean-Marc Bloch, qui indique que les circonstances de ces drames peuvent être multiples.

En se constituant partie civile, [la famille] va avoir accès au dossier.

Jean-Marc Bloch sur RTL

"Ce qu'il faut remarquer", dans le cas d'Émile, "c'est que la famille s'est constituée partie civile", pointe-t-il. "Et en se constituant partie civile, elle va avoir accès au dossier", fait-il encore remarquer. La famille d'Émile saura ainsi "quels seront les téléphones qui sont suivis", par exemple, ajoute Jean-Marc Bloch. Un fait non négligeable, étant donné que "la discrétion est de rigueur" pour qu'une "enquête aboutisse", précise-t-il.

Dans une telle affaire, "le parquet dit un certain nombre de choses, mais garde par-devers lui beaucoup d'autres choses qui seraient 'incriminantes', c'est-à-dire [des éléments] dont seul l'auteur [du crime] a connaissance", ajoute par ailleurs Jean-Marc Bloch, qui assure que cela reste "dans l'intérêt de l'enquête".

Un futur "cold case" ?

Concernant le classement de l'affaire en "cold case", Jean-Marc Bloch indique qu'il y a "de moins en moins" de délais pour qu'un dossier soit considéré comme non élucidé. "Des affaires que l'on pensait être des 'cold case' ont été résolues parce qu'on arrive à extraire de l'ADN à partir d'infimes traces de sang", fait-il valoir, soulignant que les avancées scientifiques jouent un rôle prépondérant dans l'élucidation de ces affaires sur le long terme.

Et de conclure sur un dernier constat : "Cela pose d'ailleurs le problème de la prescription : doit-elle toujours exister ? Car les moyens techniques évoluent tellement, qu'un jour ou l'autre, on pourra tout résoudre", estime Jean-Marc Bloch. 

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