Disparition d'Émile : après la reprise des recherches, que reste-t-il comme pistes ?

Depuis ce lundi 31 juillet, les enquêteurs ont repris les recherches pour tenter de retrouver Émile, le petit garçon disparu depuis plus de trois semaines dans les Alpes-Maritimes. Recherches de la dernière chance, les quelques pistes à vérifier sont au centre des investigations.

Comme le rappelle François Daoust, ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, la première étape est de reprendre minutieusement en laboratoire toutes les zones cartographiées ainsi que tout ce qui a été déjà contrôlé, "pour voir s'il n'y a pas de trous dans la raquette."

Ainsi en croisant les repères donnés par les drones et les maîtres-chiens au sol, les enquêteurs vont ainsi voir si des zones leur auraient échappés lors des précédentes battues et opérations de ratissage. "Après c'est la poursuite des témoignages et de l'audition de toutes les personnes dont le téléphone a borné dans la zone le jour de la disparition", explique François Daoust.

La piste criminelle privilégiée ?

Malgré le temps qui passe, François Daoust se montre réservé, surtout au sujet de la piste criminelle : "Toutes les pistes sont étudiées de la même manière pour ne pas passer à côté de quoi que ce soit", indique le gendarme. Même celle d'une éventuelle attaque par un animal, même si, comme il le rappelle : "Ça laisse des traces sur le terrain et non pas un grand vide tel qu'on a actuellement." 

Malgré sa grande expérience dans ce type d'affaire, mais aussi en l'absence de l'entièreté des éléments actuellement à disposition des enquêteurs, François Daoust reste très prudent : "C'est une question très difficile [...] De ma fenêtre avec les éléments que j'ai qui sont ce que les médias rapportent, je vais garder l'ensemble des hypothèses encore ouvertes."