Corruption en prison : le contenu d'une épreuve pour les futurs surveillants hérisse les syndicats

"Vous êtes le stagiaire Dupont affecté dans l'établissement de Flieu situé en région parisienne". Ainsi débute le texte du "cas pratique", l'épreuve destinée aux futurs surveillants, sur laquelle ces derniers ont planché il y a quelques jours.

Plus loin, la situation de corruption est décrite : "Alors que vous effectuez une fouille de la cellule D12, vous apercevez votre collègue dissimuler un paquet sous le matelas du lit". Un paquet qui, dans l'exercice, contient "un iPhone 16 et un couteau en céramique". Puis, un peu plus loin : le collègue, plus expérimenté, "demande de n'en parler à personne en raison de ses difficultés financières".

Une situation typique de corruption qui, selon Wilfried Fonck, n'est pas si courante que cela. "On met dans la tête de nos futurs collègues que nous, les plus âgés, pouvons représenter une menace, qu'il faut se méfier de nous !", fulmine le syndicat. Selon lui, la "petite musique" de la corruption agitée par le gouvernement sert à "masquer les vrais problèmes que rencontre la prison".

"Opprobre" jetée "sur toute une profession"

Dans un communiqué diffusé ce samedi 7 juin, l'UFAP égrène : "4.900 agressions physiques sur les personnels pénitentiaires chaque année, 4.000 vacances d'emplois, 20.000 détenus de trop !" Et de poursuivre : "Voilà le vrai quotidien d'un pénitentiaire à qui l'on demande de maintenir l'ordre dans des établissements de la République sous tension et de réinsérer des détenus entassés en cellule et dormant pour 5.000 d'entre eux sur des matelas au sol !"

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L'UFAP demande des "excuses" à la direction de l'administration pénitentiaire pour avoir "jeté l'opprobre" sur "toute une profession", alors même que la première prison ultra-sécurisée destinée aux narcotrafiquants doit ouvrir à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) le 31 juillet 2025.