ÉDITO - Insécurité : "Des délinquants relâchés, des policiers en prison, voilà l’état de la France", soupire Isabelle Saporta

Une sorte d’impunité judiciaire s'installe en France et les seuls qui paient, ce sont les honnêtes gens. C’est Hichem massacré par un raciste qui vomissait sa haine des étrangers sur les Réseaux sociaux, c’est Gaël, ce policier de la brigade canine de Rennes frappé par un tir de mortier ou encore les commerçants pillés sur les Champs-Élysées. Des millions de Français sont chaque jour dans les clous, respectent la loi, paient leurs impôts, éduquent leurs enfants. Pendant que tous ceux qui ne respectent rien, s’en sortent en brandissant la culture de l’excuse. 

Face aux juges, des émeutiers jugés en comparution immédiate ont eu une défense qui a de quoi interpeller. "Ah mais madame le juge, si j’avais un mortier entre les mains c’est parce que je l’ai trouvé dans un buisson”, ou encore “Ok je l’ai acheté sur Snapchat, mais c’était la première fois que je m’en servais”. Ces petits anges autoproclamés feignent la repentance pour mieux échapper à leurs responsabilités. 

En France, le système est tellement inquiet de ne pas être capable de les réinsérer que sa main tremble quand il s’agit de punir ces délinquants.  Dans ce monde orwellien où plus rien n’a de sens, où les valeurs sont inversées, tirer sur un policier avec un mortier ne coûte aux délinquants que 500 euros. Le 1er juillet, si vous fumez sur la plage, vous risquerez 135 euros d’amende. 4 clopes et demi grillées au bord de la mer : voilà donc ce que vaut l’intégrité physique d’un policier.

Plus de la moitié des casseurs interpellés immédiatement relâchés

Mardi 3 juin, au journal de 20 heures de TF1, le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, a insisté sur le fait qu’une partie des condamnations "n’étaient plus à la hauteur de la violence que connaît notre pays". Mais que pouvait-il dire d’autre ? Quand plus de la moitié des casseurs interpellés dans les nuits du samedi 31 mai au dimanche 1er juin ont été immédiatement relâchés, quand un quart des affaires ont déjà été classées sans suite. 

Alors sûrement qu’une partie de la paperasse policière était mal remplie. Comment pourrait-il en être autrement vu l’état de siège auquel les forces de l’ordre devaient faire face ? En attendant, les trois quarts de ces pseudo supporters, s’en sont sortis sans rien ou presque. 

Pendant ce temps, le policier qui, sans doute par peur, peut-être par accident, a fait l’usage de son arme contre Nahel et l’a mortellement touché, sera jugé aux assises pour meurtre. Des délinquants relâchés, des policiers en prison, voilà l’état de la France.