Ce 11 avril, dans le cadre du procès des attentats du 22 mars 2016, à Bruxelles, Salah Abdeslam est revenu sur les semaines ayant précédé l'attaque. Seul survivant du commando des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, le terroriste avait en effet passé trois mois en cavale dans des planques bruxelloises.
Lorsqu'il arrive dans la planque de Bruxelles, quelques heures après la tuerie de Paris, personne au sein de la cellule terroriste ne s'attendait à le voir : "Quand ils m'ont vu, ce fut un choc, explique-t-il, ils ont eu peur et ont cru que j'avais été suivi." Les trois prochains mois, il resta enfermé, avec l'interdiction formelle de voir ou contacter sa famille proche.
Au cours de l'audience, la juge est revenue sur un courrier rédigé par Abdeslam pendant sa cavale. Il y explique notamment vouloir "finir le travail en Europe".
"Lorsque j'ai expliqué que ma ceinture était défectueuse, ils ont eu des doutes et ont demandé des gages", s'est défendu Salah Abdeslam à la barre. "Ce ne sont que des paroles." On lui demande alors s'il est prêt à refaire une opération tout seul, afin de tester sa détermination.
Le terroriste est catégorique : "J'ai dit que je ne le ferai pas. Dans ce genre de situation, soit on meurt en martyre, soit on retourne en Syrie. Moi je voulais aller en Syrie."