Impliqué dans les attentats de Paris et de Saint-Denis du 13 novembre, Salah Abdeslam a été blessé et interpellé lors d'un assaut des forces de l'ordre belges à Molenbeek vendredi 18 mars 2016. Ses traces ADN avaient été retrouvées dans un appartement de Forest, en Belgique. Ce dernier avait été perquisitionné mardi 16 mars avant de dégénérer en fusillade, au cours de laquelle Mohamed Belkaïd a été tué par la police. Salah Abdeslam aurait peut-être vécu dans cet appartement.
Les attentats à Bruxelles, qui ont eu lieu mardi 22 mars au matin et qui ont touché l'aéroport de Zaventem et le métro bruxellois, n'auraient pas de rapport direct avec cette arrestation. Au vu de l'ampleur de ces attaques terroristes qui ont nécessité des "moyens importants et paramilitaires", il ne fait aucun doute que tout cela "était préparé à l'avance", selon Roland Jacquart, président de l'Observatoire international du terrorisme. "Malgré la centaine de perquisitions qui ont eu lieu en Belgique, et après toutes les arrestations dont celle de Salah Abdeslam, ces gens avaient quand même planifié une riposte", observe-t-il. Parallèlement à ces attaques, l'enquête sur les attentats de Paris se poursuit. Pour l'instant, aucun individu cité dans ce dossier n'est relié aux attentats de Bruxelles.
Près de quatre mois après les attentats sanglants qui ont frappé Paris, l'enquête se poursuit pour démanteler l'ensemble du réseau qui a orchestré ces attaques. Depuis le 13 novembre, les identités des auteurs directs des attentats ont été révélées au compte-goutte mais les enquêtes menées en France comme à l'étranger, et notamment en Belgique, continuent de mettre au jour un réseau dense de complices. Le Monde a révélé le 9 mars qu'un commando "mystérieux", arrêté le 10 décembre dans un centre de réfugiés à Salzbourg (Autriche), pourrait, lui aussi, être directement lié aux attentats perpétrés à Paris.
Le 14 novembre 2015, François Hollande a confirmé que la France venait d'être la cible de l'attentat le plus meurtrier de son histoire, qui a fait au total 130 morts et plus de 350 blessés. En réponse à cette attaque sans précédent, le président de la République avait alors promis que la France serait "impitoyable à l'égard des barbares de Daesh" et agirait "avec tous les moyens, dans le cadre du droit, et sur tous les terrains, intérieurs et extérieurs". En ce début mars, 13 personnes, que les enquêtent associent de près ou de loin aux attaques, sont en détention provisoire.
Après 127 jours de cavale, Salah Abdeslam a finalement été interpellé avec 4 autres suspects au cours d’un coup de filet des polices française et belge dans la commune de Molenbeek, en banlieue de Bruxelles, vendredi 18 mars. Blessé à la jambe, celui que l’on présente comme le logisticien des attentats du 13 novembre a été hospitalisé sous haute surveillance dans l’attente d’un premier interrogatoire par les services de police belge et français.
L'ennemi public numéro un en France et en Belgique, Salah Abdeslam, 26 ans, s'est fait arrêter vendredi 18 mars. Il était visé par un mandat d'arrêt international. Les enquêteurs le soupçonnent d'avoir conduit les trois kamikazes du premier commando au Stade de France, au volant d’une Clio retrouvée dans le XVIIIème arrondissement à Paris, où un autre attentat a probablement été déjoué. Il se serait radicalisé après un séjour en prison pour vol avec effraction et trafic de drogue, en 2010, au cours duquel il aurait côtoyé Abdelhamid Abaaoud.
En vertu du mandat d'arrêt européen dont il fait l'objet, Salah Abdeslam devrait être prochainement extradé en France. Il sera probablement incarcéré en isolement, dans un quartier de haute sécurité de la prison de Fresnes selon les information du Figaro. Il devrait faire alors l’objet d’une surveillance rapprochée dans l’attente d’un procès exceptionnel aux Assises de Paris.
Ils sont deux en France, Jawad Bendaoud et un dénommé Mohamed S., à être incarcérés depuis leur arrestation à la suite des attentats à Paris. Mohamed S., 25 ans, a été mis en examen le 5 décembre 2015 pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Il aurait mis en relation Hasna Aït Boulahcen, la cousine d'Abdelhamid Abaaoud, et Jawad Bendaoud, le logeur des terroristes.
Ils sont beaucoup plus nombreux - onze - à se trouver derrière les barreaux en Belgique. Parmi eux figurent Mohamed Amri et Hamza Attou, les complices de Salah Abdeeslam arrêtés le 14 novembre. Comme eux, deux autres individus, Lazez Abraimi et Ali Oulkadi, sont soupçonnés d'avoir aidé Salah Abdeslam dans sa fuite. Les autres individus inculpés en Belgique sont souvent liés de près ou de loin à Salah Abdeslam. Tous ont été arrêtés lors des perquisitions menées à Molenbeek (Belgique). Dans d'autres pays, 5 personnes - une en Allemagne, une en Turquie, deux en Autriche et une au Maroc - ont également été arrêtées.
Mohamed Abrini, Belgo-Marocain de 30 ans, serait l'un des proches de Salah Abdeslam. Il a été filmé deux jours avant les attentats, aux côtés de Salah Abdeslam, dans une station-service de l'Oise, sur l’autoroute A1, en direction de Paris. Il était alors au volant de la Renault Clio retrouvée dans le XVIIIe arrondissement. Ce suspect, présenté comme potentiellement dangereux, l'objet d'un mandat d'arrêt international.
Les neuf terroristes du 13 novembre étaient déployés en trois commandos.