La ville de Saint-Denis, au nord de Paris a été le théâtre d’opérations policières et militaires. La ville avait été visée par trois explosions de kamikazes lors des attaques, le vendredi 13 novembre, aux abords du Stade de France.
Il est 4h20 dans la nuit de mardi 17 à mercredi 18 novembre lorsque les forces de l'ordre interviennent dans un appartement de la rue du Corbillon à Saint-Denis, au nord de Paris. Des perquisitions ont eu lieu et nécessitent une intervention renforcée. Rapidement le RAID est déployé. De nombreux coups de feux et des explosions sont entendus non loin de la rue de la République à Saint-Denis. Des personnes liées aux attentats du 13 novembre sont retranchées dans un appartement. De gros moyens de police sont déployés sur place et les habitants sont invités à ne pas sortir de chez eux.
Une situation qui reste très tendue pendant plusieurs heures, alors qu'une cinquantaine de militaires arrivent pour sécuriser les lieux. Pendant ce temps les autorités parlent "d'une zone très dangereuse". L'intervention aurait pour cible l'organisateur présumé des attentats de Paris, Abdelhamid Abaaoud qui aurait piloté les différents attaques qui ont fait au moins 129 morts, vendredi 13 novembre.
De nouvelles déflagrations et des tirs sont entendus par les nombreuses personnes sur les lieux. Il est 7h27 et le RAID engage un nouvel assaut 8, rue du Corbillon. La police fait état de plusieurs blessés parmi les hommes intervenus durant l'assaut. L'intervention intervient trois heures après le premier assaut. Deux terroristes sont tués à l'intérieur de l'appartement. Un homme a été tué par un tireur d'élite.
L'autre est une femme kamikaze qui s'est fait exploser lors de l'intervention du RAID en activant son gilet d'explosif. Les forces de l'ordre interpellent 7 personnes dont 3 étaient présentes dans l'appartement et 2 autres trouvées dans les gravats. C'est la première fois qu'une femme kamikaze se fait sauter sur le territoire national. Les recherches continuent dans l'immeuble pour vérifier si aucune autre personne ne serait encore réfugiée ou si des explosifs ne seraient pas entreposés.
Afin d'être informé des différentes étapes de l'intervention, le président de la République réunit Manuel Valls et le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve à l'Élysée pour suivre les opérations. L'entourage de François Hollande, annonce le maintien du Conseil des ministres.
La préfecture annonce également l'arrêt des transports qui desservent la ville et la fermeture de plusieurs établissements scolaires dans le centre de Saint-Denis. Aux alentours de 8h30, l'assaut est en train de s'achever, le quartier reste bouclé et l'opération continue afin de vérifier si d'autres personnes seraient retranchées. Plus de 5 heures après le début des opérations, la situation semble s'apaiser mais les forces de l'ordre restent en alerte à Saint-Denis.
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