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Affaire Lydie Logé : Monique Olivier "parle plus qu'il y a 20 ans", déclare l'avocate de la famille

PODCAST - "L'Heure du crime" revient sur l'affaire Lydie Logé, disparue en 1993. Un crime que le tueur en série Michel Fourniret avait partiellement avoué avant sa mort en 2021. Son ex-femme, Monique Olivier, a reconnu, lors d'interrogatoires récents, avoir elle aussi participé à l'enlèvement et à la mort de la jeune maman de 29 ans.

Une photo de Lydie Logé en 1993 au moment de sa disparition, confiée par ses sœurs pour aider l'enquête

Crédit : DR

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Après le décès en 2021 du tueur en sérié Michel Fourniret, il ne restait plus qu'un espoir à la famille de Lydie Logé pour connaître la vérité : que Monique Olivier, seul témoin direct de cette affaire, parle. C'est ce qu'elle a fait lors d'un récent interrogatoire en reconnaissant sa participation au meurtre et à l'enlèvement de la jeune femme de 29 ans à proximité d'Argentan, en 1993. Michel Fourniret avait fourni des aveux partiels, en 2019.

L'ex-femme du tueur en série a pourtant longtemps tergiversé, faisant savoir aux enquêteurs qu'elle était fatiguée par toutes ces affaires et qu'elle ne souhaitait plus en parler... Avant de craquer. "Monique Olivier a d'abord été confrontée à un certain nombre d'éléments qui figurent au dossier et qu'elle ne peut contester. C'est toujours le même système pour tous les criminels, on ne les interroge pas sans avoir d'éléments, explique Me Corinne Herrmann, avocate de la famille de Lydie Logé. On a quand même une empreinte génétique retrouvée dans le fourgon de Michel Fourniret, en Belgique. Ça prouve bien qu'elle a eu un contact avec lui. Il y a aussi des photos, des personnes, des routes... Il y a un certain nombre d'éléments qui l'ont amenée à reconnaître petit à petit les choses. Et au bout du compte, sa présence lors des faits."

Où Fourniret a-t-il caché le corps ?

Des détails qu'elle livre au compte-gouttes. "Elle parle plus qu'il y a 20 ans. Elle arrive à avoir des phrases complètes, indique l'invitée de L'Heure du Crime. Il a fallu plusieurs jours d'interrogatoire sur deux phases, des interrogatoires assez longs où elle a fini par donner un certain nombre d'éléments. Je pense aussi qu'elle a peur de se tromper entre les faits. Elle a du mal, parfois entre les dossiers, à remettre les détails. Elle a peur qu'on la contredise, elle dit toujours "on ne me croit pas", et elle a peur de se tromper parce que plusieurs fois, au cours d'autres dossiers, elle a vraiment été secouée pour des erreurs qu'elle avait commises sur des détails. Il faut la rassurer surtout."

Et d'ajouter : "Elle nous dit qu'elle était présente dans le véhicule. C'est quand même une avancée majeure. Elle est là lors de l'enlèvement, elle est là à plusieurs étapes de cette scène criminelle. Elle nous dit des choses relativement précises par rapport à d'autres dossiers. Par contre, leur mode opératoire, on ne le sait pas pour l'instant." Mardi 21 janvier 2025, Monique Olivier accompagnait la juge Sabine Khéris et les enquêteurs à Saint-Christophe-le-Jajolet, devant la maison de Lydie Logé pour réveiller ses souvenirs et livrer d'autres éléments qui pourraient permettre de comprendre comment le couple Fourniret a enlevé la jeune femme, et, peut-être, où il a caché son corps.

Les invités de "L'Heure du crime"

- Me Corinne Herrmann, avocate au barreau de Paris, avocate de la famille de Lydie Logé.
- Thomas Prouteau, journaliste, chef du service police/justice à RTL.

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