INVITÉE RTL - Affaire Lydie Logé : "Il ne faut pas avoir peur", l'appel à témoins de l'avocate de la famille

Une révélation déterminante dans une affaire vieille de plus de 30 ans. Monique Olivier, connue pour avoir été la femme et la complice du tueur en série Michel Fourniret, a avoué son implication dans la disparition et la mort d'une autre victime, Lydie Logé. La jeune femme de 29 avait disparu le 18 décembre 1993.

Au lendemain des révélations de cet aveu par RTL le 20 janvier, Corinne Herrmann, avocate des deux sœurs de Lydie Logé est l'invitée de la matinale. "Monique Olivier a fait ses aveux devant la juge d'instruction en plusieurs fois, explique-t-elle. La procureure, madame Kheris, avait aussi réussi à avoir des aveux de Michel Fourniret, elle sait prendre le temps et sait aller chercher l'humain chez eux''.

Mais pourquoi Monique Olivier est-elle passée aux aveux maintenant, plus de 30 ans après les faits. "Comme la plupart des criminels en série, ils parlent par étapes, explique l'avocate. Ils parlent quand on les interroge sur un cas précis. Ils ne disent pas spontanément. Ils ont tellement de secrets, tellement d'actes commis que c'est difficile d'en parler spontanément et ensuite, ils attendent d'être interrogés tout simplement pour parler de ces affaires-là".

C'est très important, si on se souvient de quelque chose, de témoigner, d'oser témoigner, même si c'est une toute petite chose, ça peut nous permettre d'avancer.

Me Corinne Herrmann, avocate des sœurs de Lydie Logé

Les sœurs de Lydie Logé avaient lancé un appel à témoin sur RTL en 2023. "Elles ont de la colère de savoir que leur sœur est morte au contact de ces criminels, raconte leur avocate, c'est juste une horreur. Après les aveux de Fourniret, les découvertes des empreintes génétiques et maintenant Monique Olivier, elles ont bien conscience que désormais, on est sur une résolution de ce dossier. Il faut admettre que ce sont ces personnes-là qui s'en sont pris à leur serre, c'est très difficile."

Pour l'avocate, cet appel à témoins est toujours d'actualité. "C'est encore utile, affirme-t-elle, ça nous permet parfois d'avancer dans des dossiers. Je rappelle que dans le dossier Estelle Mouzin, nous avions eu deux témoignages qui ont fait vraiment avancer les choses, qui ont fait balancer la procédure, on a besoin de ces témoignages". 

"Il ne faut pas avoir peur de témoigner, insiste l'avocate. On peut témoigner directement auprès du pôle Cold cases, on peut témoigner auprès de gendarmes, on peut témoigner même auprès de journalistes, auprès de nous, les avocats. C'est très important, si on se souvient de quelque chose, de témoigner, d'oser témoigner, même si c'est une toute petite chose, ça peut nous permettre d'avancer".