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L'institution catholique Notre-Dame de Bétharram, dans les Pyrénées-Atlantiques.
Crédit : Gaizka IROZ / AFP
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Un nouveau seuil est franchi dans l’affaire Bétharram. La justice aura, à partir de ce mercredi 2 avril, un total de 200 plaintes concernant les violences sexuelles et physiques au sein du collège-lycée catholique, situé au sud de Pau. En effet, 48 nouvelles plaintes seront déposées par le collectif des victimes. Selon son fondateur, Alain Esquerre, elles sont - a priori - toutes prescrites. Il précise également que sur ces 200 plaintes déposées depuis février 2024, 90 portent sur des faits à caractère sexuel.
Parmi les 48 nouvelles plaintes déposées ce mardi, l’une porte sur des faits de viol en réunion, commis par deux prêtres. Depuis la médiatisation de l’affaire, le nombre de plaintes collectées s'est nettement accéléré selon Alain Esquerre, lui-même ancien élève de l’établissement scolaire catholique.
Seules deux plaintes ne sont, à ce jour, pas prescrites et ont conduit à la mise en examen, le 21 février dernier, d'un ancien surveillant de l'établissement pour "agression sexuelle sur mineur de quinze ans en 2004" et "viol sur mineur de quinze ans par personne ayant autorité commis entre 1991 et 1994". Un autre surveillant et un prêtre placé en garde à vue avaient, en revanche, bénéficié de la prescription, dans ce dossier où les sévices dénoncés s'étalent de 1957 à 2004, selon les indications du parquet.
Depuis plusieurs semaines, l’avocat Jean-François Blanco dénonce la prescription des plaintes dans cette affaire. "La justice ne doit pas abandonner les victimes, elle doit prendre en compte toutes les plaintes", plaide cet avocat palois, qui défendait déjà en 1996 un garçon violemment giflé par un surveillant de Bétharram, condamné à l'époque.
Début mars, Maître Blanco a adressé au juge d'instruction chargé du dossier des constitutions de parties civiles pour trois victimes, dans le cadre de l'information judiciaire ouverte le 21 février dernier. Elles ont été déclarées irrecevables le 24 mars dernier, au motif que le réquisitoire introductif du procureur se concentre sur la période et aux faits visés par les deux plaintes non prescrites. Me Blanco a fait appel de ces décisions et demande aussi "un réquisitoire supplétif" au procureur de Pau, "afin que le juge d'instruction puisse instruire de façon plus large".
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