Affaire Bétharram : "Il va y avoir de nouvelles victimes", assure Alain Esquerre, le lanceur d'alerte

François Bayrou face à une affaire hors norme de pédocriminalité. Le Premier ministre est soupçonné de ne pas avoir agi face aux accusations de violences physiques et d'agressions sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram (Pyrénées-Atlantiques). Un établissement privé catholique, fréquenté par plusieurs de ses enfants et dans lequel sa femme enseignait le catéchisme, qui a pignon sur rue depuis le 19e siècle.

Après une semaine sous le feu des oppositions, il va rencontrer neuf victimes à Pau (ville dont il est resté maire) ce samedi 15 février avec Alain Esquerre, le porte-parole des victimes. Selon les informations de RTL, le collectif va prendre la parole après François Bayrou et lui formuler huit demandes. Notamment diligenter des inspections dans les établissements éducatifs privés avec internat (ce qui sera le cas incessamment sous peu à Bétharram), un accompagnement psychologique gratuit pour les victimes ou encore des moyens supplémentaires d'enquête.

"Ce que j'aurais aimé, c'est que François Bayrou nous disent qu'il a été trompé, abusé et qu'il va prendre ses responsabilités de Premier ministre", a déclaré Alain Esquerre au micro de RTL. En priorité, "il doit donner des moyens supplémentaires au parquet de Pau qui en a cruellement besoin pour que le procureur Rodolphe Jarry puisse faire son travail d'une façon correcte" et ainsi d'avoir "les moyens d'investiguer dans son dossier". Et d'annoncer : "Il va y avoir de nouvelles victimes. J'ai été déjà contacté par des victimes de viol."

Pour rappel, le parquet de Pau mène l'enquête depuis un an sur plus d'une centaine de plaintes (112 précisément) visant des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient été commis entre les années 1970 et 1990.

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