Sorti de garde à vue ce vendredi 17 février, Pierre Palmade évite la prison. L'humoriste impliqué dans un grave accident de la route après avoir conduit sous stupéfiants, a été assigné à résidence avec bracelet électronique dans un service hospitalier pour lutter contre ses addictions.
Une décision qui suscite l'incompréhension des proches des victimes de la collision, dont une amie du conducteur qui se trouve toujours dans le coma : "C'est n'importe quoi […] il y a quand même deux familles qui sont touchées. Parce qu'il est humoriste et qu'il est connu on le laisse avec un bracelet électronique", a estimé cette dernière sur RTL.
Pourquoi le comédien a-t-il donc évité la case prison ? Le juge des libertés et de la détention a estimé qu'une détention provisoire n'était pas nécessaire. Pour cela, il s'appuie sur 4 critères : selon lui, Pierre Palmade ne risque pas de fuir, de réitérer son acte ni de faire pression sur d'éventuels témoins. Enfin, le magistrat a écarté tout risque de concertation avec les autres acteurs du dossier, notamment les deux passagers de son véhicule.
L'assignation avec bracelet électronique est une situation intermédiaire entre l'incarcération et le simple contrôle judiciaire. Concrètement, le mis en examen n'est pas en prison mais il n'est pas libre de ses mouvements. Il ne peut pas quitter le lieu où il est assigné à résidence, en l'occurrence pour Pierre Palmade le centre d'addictologie. Excepté à des plages horaires déterminées par le juge. Si l'humoriste ne respectait pas l'assignation, son bracelet électronique émettrait immédiatement un signal. C'est alors l'administration pénitentiaire qui le prendrait en charge, il risquerait également d'être placé en détention.
Par ailleurs, l'affaire ne fait que débuter. Le parquet de Melun a indiqué ce vendredi que Pierre Palmade avait fait appel de cette décision. L'acteur va donc repasser devant le juge des libertés d'ici quelques jours ou quelques semaines. Son statut pourrait évoluer avec l'autopsie du fœtus, qui devrait permettre au juge de retenir ou non la qualification d'"homicide involontaire".