"Stop Génocide à Gaza" : Amnesty projette un message sur la vasque olympique

Amnesty International a choisi la vasque olympique pour un appel visuel à l’action face à la situation humanitaire à Gaza, un an après les Jeux Olympiques de Paris.

La vasque olympique samedi 26 juillet.

Crédit : AFP

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"Stop Génocide à Gaza" : ces mots ont été projetés sur la célèbre vasque olympique le samedi 26 juillet au soir. Amnesty International a utilisé un faisceau laser depuis un immeuble de la rue de Rivoli pour afficher ce message, en résonance avec la situation actuelle à Gaza. Cette projection s’inscrivait dans le cadre du premier anniversaire des Jeux Olympiques de Paris, mettant en lumière la crise humanitaire qui touche la population palestinienne.

Le message, d'une taille impressionnante de près de trente mètres de haut, est apparu peu après 22h30 sur le ballon lumineux de la vasque, suspendu dans le ciel de la capitale française. La projection, étonnant tant les spectateurs que les officiels présents, a eu pour objectif de rappeler la situation dramatique des civils à Gaza, pris en étau par les violences et le blocus.

Dans un communiqué, Anne Savinel-Barras, présidente d'Amnesty International France, a rappelé le contraste flagrant entre les idéaux de paix et d'unité des Jeux Olympiques et la réalité actuelle à Gaza. Elle a affirmé : "Il y a un an, le monde célébrait à Paris la fête olympique et paralympique mondiale, qui réunissait tous les athlètes, au nom d’un idéal inscrit dans la Charte Olympique, celui de construire ‘un monde pacifique et meilleur’."

La famine comme crime de guerre, selon Amnesty

Elle a ensuite dénoncé l’inaction face à ce qui constitue, selon l’ONG, un génocide en cours. "Le monde ne peut plus se contenter d’observer, impassible à cette négation du principe même d’humanité", a-t-elle ajouté. Pour l’ONG, il est impératif que la France, forte de son influence internationale, prenne des mesures concrètes pour mettre fin à cette situation dramatique. Amnesty appelle également à ce que la France exerce une pression accrue sur les Nations Unies pour qu'elles adoptent des mesures urgentes pour stopper ce massacre.

L'ONG a réaffirmé que l’utilisation continue de la famine par Israël comme méthode de guerre constitue un crime de guerre, appelant à une action internationale immédiate pour y mettre fin. La situation à Gaza est de plus en plus catastrophique, et plusieurs agences des Nations Unies, ainsi que des ONG, alertent sur le risque imminent d’une famine dévastatrice. Les bombardements incessants et le strict blocus humanitaire, en place depuis mars, ont entraîné des pénuries dramatiques de nourriture, de médicaments et d’autres biens essentiels.

Le recours au terme "génocide" par Amnesty n'est pas isolé. Plusieurs dirigeants mondiaux, parmi lesquels Luiz Inácio Lula da Silva du Brésil, Pedro Sanchez d'Espagne et Recep Tayyip Erdogan de Turquie, ont eux aussi accusé Israël de commettre un génocide à Gaza. De son côté, Israël rejette ces accusations, mais les chiffres parlent d'eux-mêmes : plus de 59 000 morts à Gaza, dont la majorité sont des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, que l'ONU juge fiables. En Israël, l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a coûté la vie à 1 219 personnes, principalement des civils.

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