"On est vraiment dans la famine" : un journaliste palestinien témoigne de la détresse face aux pénuries et à la malnutrition

La situation est plus qu'urgente. Les Nations Unies, les ONG sur place, les journalistes, reçoivent tous les jours des messages d'appel à l'aide depuis Gaza. Pratiquement rien n'entre dans l'enclave depuis plus de quatre mois maintenant. Les cuisines communautaires ferment, les derniers sacs de farine se vendent à des prix exorbitants. Rami Abou Jamous, est journaliste palestinien, il vit dans la ville de Gaza.

"On est encerclés, bombardés, il n'y a plus rien qui entre et on est vraiment dans la famine. J'ai trouvé une femme qui s'est évanouie malheureusement dans la rue. Elle a dit qu'elle n'avait pas mangé depuis un moment" dit-il au micro de RTL. Il témoigne et constate "qu'on entend des enfants qui pleurent dans les rues parce qu'ils n'arrivent pas à manger. Les gens sont très maigres, et la population, totalement épuisée psychologiquement". Pour le journaliste, "c'est la pire des choses quand on n'arrive pas à donner à notre enfant à manger ou à boire".

Une aide humanitaire réduite

Toute la population de Gaza dépend de l'aide humanitaire. En effet, les terres agricoles sont inaccessibles ou détruites et l'accès à la mer pour pêcher est interdit par Israël. Jihad Alfara est un habitant du nord de Gaza : "Trop, c'est trop. Nous sommes en train de mourir de faim. On ne trouve rien à manger. Pas de lentilles, pas de pâtes, pas de légumes, ni de viande, pas d'eau potable, rien". 

Pourtant, l'aide humanitaire attend à seulement quelques kilomètres de là, en Égypte et en Israël. L'ONU a plus de 6.000 camions en attente. En attente que les points de passage, contrôlés par Israël, ouvrent.