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Joe Biden a assuré que Vladimir Poutine était un tueur
Crédit : Pavel Golovkin, Eric BARADAT / AFP / POOL
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Joe Biden et Vladimir Poutine sont en plein échange d'amabilité. Il y a quelques jours, Biden a qualifié son homologue russe de "tueur" alors qu'il répondait à un journaliste américain et depuis, on a l'impression d'une guerre froide ou d'une diplomatie de cour de récré. Jeudi 18 mars, Poutine n'a pas hésité à rétorquer : "c'est celui qui le dit qui l'est".
Le président russe était visiblement agacé par l'attaque frontale de Joe Biden. Il a également précisé que dans cette expression enfantine, il fallait entendre ce qu'il pensait lui aussi réellement du président américain, qu'il fallait être un "tueur" pour en être un autre en quelque sorte, avant de lui lâcher qu'il lui souhaitait une bonne santé. Une attaque à peine déguisée contre les quelques signes de fébrilité que peut montrer Joe Biden, âgé de 78 ans.
Ce duel par interviews interposées s'est poursuivi, puisque le président américain a confirmé jeudi 18 mars qu'il ne regrettait absolument pas d'avoir traité son homologue russe de "tueur". Et dernier mouvement quelques heures après de Poutine, et ce dernier propose un entretien public télévisé à Joe Biden. Une invitation que la Maison Blanche a pour l'instant esquivée et très ignorée.
En Russie pourtant, on prend ces accusations très au sérieux. Les propos de Joe Biden ont entrainé une levée de boucliers immédiate car on ne touche pas au président russe. Les États-Unis ont pris hier de nouvelles sanctions contre la Russie pour protester, d'une part, contre l'empoisonnement présumé de l'opposant russe Alexei Navalny, d'autre part, contre l'implication de Moscou dans une tentative de déstabilisation de la campagne présidentielle américaine d'il y a quelques mois, puisque Poutine soutenait Trump.
Ces sanctions sont pourtant presque passées à la trappe. Il n'y a eu que des réactions publiques indignées contre cette expression de "tueur". Pour marquer le coup, le gouvernement a procédé à un geste politique fort puisqu'il a même rappelé son ambassadeur en poste à Washington.
Du côté des États-Unis, on a l'impression que Joe Biden utilise la même méthode utilisée contre Trump lorsqu'il gesticulait pendant la période de transition après l'élection. Les équipes de Biden montrent beaucoup de détachement, elles semblent n'y prêter aucune attention. Aucun média démocrate ne mentionnait l'incident diplomatique en Une hier matin. Le New York Times a traité le sujet seulement en page 11.
En revanche, Fox News, chaine de télé pro-Trump, n'hésite pas à donner de la place à cette joute diplomatique avec un ton humoristique. On voit un Poutine torse nu en tenue de combat, face à un Joe Biden avec un sourire de "tueur". Mais tout cela à un côté très théâtral. Car jeudi, Joe Biden a reçu virtuellement les ambassadeurs des 5 membres permanents du conseil de sécurité de l'ONU. L'ambassadeur russe était bien là.
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