Le jury du procès de Harvey Weinstein a commencé à délibérer, mardi 18 février. Et l’enjeu est assez simple : est-ce que le célèbre producteur d’Hollywood, dont la chute a provoqué une onde de choc mondiale, des conséquences en chaine, cette vague MeToo dans tant de pays, cet homme va-t-il finir sa vie derrière les barreaux ou être acquitté ?
L’enjeu de ce verdict dépasse le simple sort de Harvey Weinstein. Les 12 jurés, 7 hommes et 5 femmes, en sont certainement conscients. Mais le juge a prévenu que ce procès n’est pas un référendum sur le mouvement MeToo. Le producteur a été accusé par plus de 80 femmes, mais ce procès pénal ces dernières semaines, n’a concerné finalement quedeux femmes : une assistante de production qui l’accuse d’une agression sexuelle dans une chambre d’hôtel en 2006 ; une seconde femme qui l’accuse de viol dans une chambre d’hôtel en 2013.
Les jurés doivent aussi prendre en compte le témoignage d’une femme qui accuse Weinstein de viol au milieu des années 1990, et d’autres femmes qui ont témoigné à la barre pour raconter les mêmes tactiques du producteur. Les faits sont prescrits, mais l’accusation espère que cela a permis de convaincre les jurés que Weinstein était bien un prédateur sexuel, depuis longtemps.
La défense de Weinstein espère que non. Et d’ailleurs, moins d’une heure après le début de la délibération, et malgré des semaines de procès, les jurés ont demandé des précisions pour savoir pourquoi le témoignage de cette femme n’avait pas entraîné d’autres chefs d’accusation. La principale avocate du producteur a tenté de discréditer ces témoignages en rendant public des échanges entre ces femmes et Weinstein après ces faits dont elles l’accusent. Notamment des courriels au ton de flirt, selon le camp du producteur.
Son avocate a publié une tribune, dans