Donald Trump a revendiqué ce mercredi 4 novembre sa victoire à l'élection présidentielle américaine. Des déclarations fortement dénoncées par le camp démocrate, alors que les bulletins de vote ne sont pas encore tous comptabilisés.
Les États-Unis se retrouvent donc plongés dans l'incertitude, et celle-ci pourrait durer un moment. En effet, en raison du recours important au vote par correspondance dans le contexte de la crise sanitaire, les votes pourraient mettre plusieurs jours, voire plusieurs semaines à être enregistrés. Certains États, notamment des "États-clefs" comme la Pennsylvanie, sont encore loin d'avoir fini de les dépouiller.
L'un des problèmes qui pourraient se poser, c'est notamment de savoir jusqu'à quand les bulletins vont être acceptés. En Pennsylvanie par exemple, l'un des États les plus importants pour l'issue de cette élection, on considère comme valable tous les bulletins "tant qu'ils ont le tampon de la poste daté au plus tard du 3 novembre", explique Nicole Bacharan, historienne et politologue spécialiste des États-Unis.
Concrètement, des bulletins qui arrivent après l'élection pourraient donc être comptabilisés en cas de retard de la poste, indique l'autrice de Le monde selon Trump : Tweets, mensonges, provocations, stratagèmes, pourquoi ça marche ? (éditions Tallandier). Ce que conteste le camp Trump. Se pose aussi la question des bulletins qui auraient pu être égarés.
Le problème est d'autant plus important qu'il se mêle à des soupçons de conflit d'intérêts, Trump ayant nommé un proches, Louis DeJoy, à la tête du service postal américain. Il est ainsi accusé d'avoir supprimé des boîtes postales et tenté de "démanteler" la Poste à l'approche de l'élection.
La question de la vérification et du décompte des votes se joue aussi au niveau des États. "Les armées d'avocats sont déjà là et on peut penser que selon la façon dont ça va tourner, un camp ou l'autre va demander la vérification de chaque signature", prévient Anne Deysine, spécialiste des questions politiques et juridiques aux Etats-Unis et autrice de La Cour suprême des Etats-Unis : droit, politique et démocratie (Editions Dalloz).
La situation pourrait tourner à la défaveur de Biden, car Trump est "l'un des présidents des États-Unis qui a fait nommer le plus de juges fédéraux" qui siègent dans les cours d'appel et de districts, relève Christophe Decroix. Bref, "une très grosse bataille juridique" est à prévoir, selon Nicole Bacharan, et elle pourrait se terminer devant la Cour suprême.
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