Alors qu’Israël poursuit ses frappes contre l’Iran, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni ont exhorté, ce vendredi 20 juin, Téhéran à emprunter la voie diplomatique, "sans attendre la fin du conflit", afin de discuter de la poursuite de son programme nucléaire. Une invitation que la République islamique rejette pour l’instant, exigeant l’arrêt des offensives israéliennes comme condition préalable à toute négociation.
Pour rappel, les États-Unis et l’Iran avaient amorcé plusieurs cycles de négociations autour du nucléaire, interrompus le 13 juin après une attaque israélienne de grande ampleur visant des infrastructures nucléaires iraniennes. Cette offensive a entraîné une riposte de Téhéran, marquant le début d’un affrontement qui se poursuit sans relâche depuis une semaine.
C’est dans ce contexte que des représentants européens, Johann Wadephul pour l’Allemagne, Jean-Noël Barrot pour la France, David Lammy pour le Royaume-Uni, ainsi que la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas ont entamé des discussions ce vendredi à Genève avec leur homologue iranien Abbas Araghchi. À l’issue de ces échanges, le ministre allemand a déclaré que ces discussions avaient été "positives". "L’Iran est fondamentalement prêt à continuer à discuter de toutes les questions importantes pour nous, Européens", a-t-il affirmé.
De son côté, David Lammy a réaffirmé la volonté des Européens de "poursuivre les discussions et les négociations en cours avec l’Iran", tout en appelant Téhéran à renouer le dialogue avec les États-Unis. Le ministre français Jean-Noël Barrot a pour sa part estimé qu’"il ne peut y avoir de solution définitive par la voie militaire au problème du nucléaire iranien".
Téhéran, de son côté, reste sur sa ligne, et se dit "prêt à envisager la diplomatie" une fois l’agression stoppée, a rétorqué Abbas Araghchi, tout en se disant favorable à la poursuite des échanges avec "l’E3 (Allemagne, France, Royaume-Uni, ndlr) et l’Union européenne".
En parallèle, Israël se prépare à un conflit de longue durée."Nous devons nous tenir prêts à une campagne prolongée contre l’Iran", a déclaré le lieutenant-général Eyal Zamir dans une allocution à destination des citoyens israéliens.
Plus tôt dans la journée, Emmanuel Macron avait annoncé que les Européens allaient soumettre une "offre de négociation complète" à l’Iran, incluant notamment des dispositions sur son programme nucléaire.
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