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La romancière Amélie Nothomb, le 30 janvier 2019
Crédit : JOEL SAGET / AFP
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Lors du Noël de 1972, du haut de ses douze ans, Amélie Nothomb et sa famille sont au Bangladesh. Ce n'est pas un pays festif, ce qui rend les fêtes de fin d'année troublantes. À l'époque et aujourd'hui encore, il s'agit du pays le plus pauvre du monde. Les gens meurent de faim ou de la lèpre. Comment oser fêter Noël ? "Mes parents avaient quand même trois enfants", a souligné l'écrivaine belge. Ils se sont dit : "On ve va pas choquer la population en étant obscène et en allant faire la fête dans la capitale du Bangladesh".
Amélie Nothomb raconte que ses parents avaient loué un bateau pour faire une petite croisière dans le Delta du Gange, un lieu stupéfiant avec une rapification de petits fleuves dans la jungle. Une espèce de mangrove tentaculaire servant de delta au Gange. Dans cette zone, il n'y a aucun être humain, donc il est possible de faire la fête sans choquer personne.
"Mes parents avaient pris avec eux dans le petit bateau une bouteille de champagne, de quoi manger et de quoi s'amuser un petit peu", narre l'autrice de son 34e roman Tant mieux, aux éditions Albin Michel. Et d'ajouter : "La soirée était parfaite s'il n'y avait pas eu les crocodiles. Nous ne savions pas qu'il y avait tant de crocodiles dans le delta du Gange. J'avais douze ans, j'étais absolument fascinée, je n'avais jamais vu des crocodiles d'aussi près, j'avais envie de les inviter sur le bateau".
Après avoir eu cette pensée, ses parents l'ont dissuadé. Malgré la dangerosité de ces crocodiles, Amélie Nothomb n'a pas pu s'empêcher de prendre une part de gâteau de Noël et d'aller la manger par-dessus le pont du bateau en regardant fixement un crocodile dans les yeux. "Je ne m'étais pas aperçue que ce crocodile s'était très dangereusement approché de moi. Finalement, à la dernière minute, il a ouvert grand sa bouche dans ma direction", explique celle qui est membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique depuis 2015.
Avant de poursuivre : "Ce qui m'a fait fuir, ce n'était pas la peur d'être mangée par le crocodile". "Même si je pense que le crocodile était plus intéressé par l'idée de manger une petite fille de douze ans que par l'idée de manger ma part de gâteau", reconnait-elle. Non, ce qui a "effrayé" l'adolescente a été "l'haleine atroce" de l'animal". "Je ne savais pas que les crocodiles avaient si mauvaise haleine", conclut-elle.
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