Beyrouth s'embrase quatre jours après les explosions qui ont ravagé le port de la ville. Dans la journée du samedi, des milliers de personnes sont descendues de la rue pour manifester contre les autorités.
Des manifestants ont réussi à pénétrer dans le siège du ministère des Affaires Étrangères et ils y ont déployé une banderole avec l'inscription "Beyrouth ville sans armes", en référence au Hezbollah et "Beyrouth ville de la Révolution". Ils ont été délogés dans la soirée par les forces armées libanaises. Selon un tweet de la Croix-Rouge libanaise, 63 personnes ont été blessées pendant la manifestation et transportées dans des hôpitaux, et 175 autres soignées sur place.
"Nous sommes prêts à mourir", c'est ce que lancent certains manifestants aux militaires postés dans le centre-ville. "C'est un peu la prise de la Bastille version Beyrouth. On dirait vraiment que c'est une sorte de préparation avant la guerre civile. On ne le souhaite pas, on ne le veut absolument pas, mais à mon avis, ils ne sont pas gentils ce soir (...) Il y a une liste presque interminable de personnes qui méritent la punition", expliquait Joseph, un manifestant, au micro de RTL.
Comme le rapporte L'Orient Le Jour, un policier a été tué dans la soirée du 6 août. Et selon un communiqué par les Forces de sécurité intérieure au Liban (FSI), l'agent est décédé dans l'hôtel Le Gray dans le centre-ville de Beyrouth. Il assurait la sécurité à l'intérieur de l'hôtel et aidaient les personnes coincées dans le bâtiment lorsqu’il a été "attaqué par des émeutiers, qui l’ont fait tomber", entraînant sa mort.
Juste après la prise du ministère des Affaires Étrangères, Hassan Diab a annoncé ce qu'il allait proposer des élections parlementaires anticipées. Dans un discours télévisé, le chef du gouvernement a estimé que seules "des élections anticipées peuvent permettre de sortir de la crise structurelle", ajoutant qu'il était prêt à rester au pouvoir "pendant deux mois", le temps que les forces politiques s'entendent à ce sujet. Le chef du gouvernement, qui a formé son cabinet en janvier après la démission de Saad Hariri fin octobre sous la pression d'un mouvement de protestation populaire, a ajouté qu'il soumettrait sa proposition lundi au Conseil des ministres.
Le ministère des Affaires Étrangères a été le premier bâtiment investis par les manifestants. Ils l'ont proclamé "le quartier général de la Révolution". Ils ont saisi des pilles de documents éparpillés dans la rue et y ont déroulé deux banderoles : "Beyrouth, capitale de la révolution", et "Beyrouth, ville sans armes". Dans le même temps, d'autres protestataires investissaient le ministère de l'Économie, celui de l'Énergie et le quartier général de l'Association des Banques, dans le sillage d'une manifestation contre les autorités, auxquelles est imputée la responsabilité de l'explosion meurtrière au port de Beyrouth mardi. D'autres manifestants ont fait aussi irruption au siège de l'Association des banques, qui cristallise la colère des Libanais depuis que les banques imposent des restrictions monstres sur les retraits et les transferts des déposants.
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