Les infos de 6h - Gaza : pour Emmanuel Macron, "la destruction totale du Hamas" engendrerait "dix ans" de guerre

À Dubaï, Emmanuel Macron a mis la pression sur Israël, estimant que "la bonne lutte contre le terrorisme n'est pas le bombardement systématique et permanent".

Le président de la République, Emmanuel Macron, le 16 novembre 2023 en Suisse

Crédit : BERTRAND GUAY / AFP

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Emmanuel Macron a changé de ton au Proche-Orient. Après avoir martelé qu'Israël avait le droit de se défendre après l'attaque du 7 octobre dernier, le chef de l'État s'interroge ouvertement sur la suite du conflit. "Je pense qu'on est à un moment où les autorités israéliennes vont devoir définir plus précisément leurs objectifs", a-t-il souligné samedi 2 décembre à Dubaï en marge de la COP28.

Le président de la République prévient l'État hébreu que "la destruction totale du Hamas" entraînerait "dix ans" de guerre. "Le Hamas a mené des actions terroristes et est un groupe terroriste infiltré dans Gaza."

Selon lui, "la bonne réponse face à un groupe terroriste n'est pas de supprimer l'intégralité d'un territoire ou de bombarder l'intégralité des capacités civiles". Et de poursuivre : "Il n'y a pas de sécurité durable pour Israël dans la région si sa sécurité se fait au prix des vies palestiniennes. Et donc du ressentiment de toutes les opinions publiques dans la région."

Un double objectif

Emmanuel Macron a un double objectif au fond : faire libérer les otages français aux mains du Hamas et rétablir la trêve pour aboutir à un "cessez-le-feu humanitaire, la prise en charge des populations civiles et des enfants" ainsi qu'une "action sécuritaire ciblée contre les terroristes".

La bande de Gaza vient de passer une nouvelle nuit sous les bombardements. Benjamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, l'a redit : "Il n'y a pas d'autre moyen de gagner qu'en continuant la campagne terrestre."

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