INVITÉE RTL - Conflit Israël-Hamas : "Il n'y a aucun endroit sécurisé à Gaza", alerte Médecins du monde

Après sept jours de trêve, les combats ont repris dans la bande de Gaza. Helena Ranchal, directrice des opérations internationales de Médecins du Monde assure que la population est à nouveau prise au piège.

Des soldats israéliens de retour près de la bande de Gaza après la trève

Crédit : GIL COHEN MAGEN / AFP

ISRAËL/HAMAS - Helena Ranchal, de Médecins du Monde, est l'invitée de RTL Bonsoir

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Le répit aura duré une semaine à peine. La trêve à Gaza n'a pas été reconduite. Israël a repris les bombardements et le Hamas ses tirs de roquettes. Certains habitants ont reçu un message de l'armée israélienne qui leur conseille de "partir immédiatement", car elle compte mener "des attaques militaires dures".

Dans le nord, comme dans le sud, les populations ne sont pas à l'abri, confirme Helena Ranchal, directrice des opérations internationales de Médecins du Monde, invitée sur RTL. "C'est vraiment le chaos, la confusion", assure-t-elle. "Il n'y a aucun endroit sécurisé à l'intérieur de Gaza".

Les États-Unis ont demandé la création de zones sûres pour mettre la population à l'abri et Israël communique les zones d'évacuation sur les réseaux sociaux et sur des tracts. Selon Helena Ranchal, déplacer cette population n'est pas aussi simple : "On est en train de demander à plus de deux millions de personnes de se déplacer. Le sud fait à peine 5 à 10 kilomètres. Ce n'est pas possible de concentrer ces quantités de population où il y a déjà beaucoup de dommages", explique-t-elle.

Un retour en arrière ?

Selon les équipes de Médecins du Monde, toujours présentes dans la bande de Gaza, la situation est revenue à son point de départ, avant le cessez-le-feu qui n'a été qu'un "maigre soulagement", regrette Helena Ranchal. "Il n'y a pas d'infrastructure, il n'y a pas assez d'eau et de nourriture. Les conditions sont plus que précaires", ajoute-t-elle.

Les communications demeurent également compliquées : "On, a un camion avec du matériel et des médicaments pour soigner 20 000 personnes (...) avec qui on a perdu contact parce que les connexions sont irrégulières", raconte-t-elle. Les équipes médicales sur place peinent à soigner : "des amputations qui se font sans anesthésie, des gestes sans aseptisation parce qu'il n'y a pas les conditions", témoigne la directrice des opérations internationales de Médecins du Monde.

À cela, s'ajoutent les malades chroniques, ceux qui souffrent de cancers et qui ne peuvent plus être soignés par "un système de santé complètement à terre", insiste-t-elle. Selon elle, "la seule solution, c'est le cessez-le-feu".

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