Un touriste tué, l’assaillant connu pour radicalisme… Ce que l’on sait de l’attaque au couteau à Paris

Un drame en plein cœur de Paris. Un assaillant a tué un touriste allemand à coup de couteau, avant de blesser deux autres personnes au marteau tout près de la Tour Eiffel, samedi 2 décembre aux alentours de 21h entre les XVe et XVIe arrondissements de la capitale. Le suspect a été interpellé par les forces de l'ordre puis placé en garde à vue. 

L'auteur, un jeune Français né en 1997 en région parisienne, était connu pour radicalisme et avait été condamné à cinq ans de prison pour avoir projeté un attentat en 2016. Il présente également des troubles psychiatriques, a précisé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Une vidéo de revendication a par ailleurs été postée sur les réseaux sociaux. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête. Voici ce que l'on sait, à ce stade, de cette attaque meurtrière.

Ce que l'on sait des faits

L'attaque s'est passée peu après 21h dans un quartier prisé des touristes Paris, à quelques centaines de mètres de la Tour Eiffel, entre le quai de Grenelle et le pont de Bir Hakeïm, dans les XVe et XVIe arrondissements. L'assaillant s'en est d'abord pris à un couple de touristes allemands. "Le mari est décédé sous les coups de couteau", selon le récit livré par Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place. L'épouse, elle, a eu la vie sauve "grâce à un chauffeur de taxi qui semble être intervenu", a ajouté le ministre.

Quatre policiers, rapidement dépêchés sur place, poursuivent alors l'assaillant à pied. Ils tentent une première interpellation mais l'assaillant, "les mains dans son par-dessus", les menace de porter des explosifs, selon Gérald Darmanin. Le suspect continue son échappée et agresse alors deux autres personnes, avant d'être interpellé près d'un square après deux coups de taser.

Ce que l'on sait des victimes

L'homme mortellement touché par les coups de couteau est un touriste de 23 ans qui avait la double nationalité allemande et philippine. Selon Gérald Darmanin, la femme "n'a pas été attaquée physiquement" mais est "extrêmement choquée". 

Il y a par ailleurs eu deux blessés : une personne britannique de 66 ans et une personne française de 60 ans. "Une personne serait blessée d'un coup de marteau au niveau de l'œil et une autre serait particulièrement choquée", a précisé le ministre de l'Intérieur. 

Ce que l'on sait de l'assaillant

Le suspect de l'attaque s'appelle Armand Rajabpour-Miyandoab, un jeune Français d'une vingtaine d'années originaire de région parisienne, de parents iraniens. Il était connu de la justice pour son islamisme radical et ses troubles psychiatriques. Il a crié "Allah akbar" à plusieurs reprises au moment des faits, toujours selon Gérald Darmanin. 

Le jeune homme, né en 1997 à Neuilly-sur-Seine, avait déjà été interpellé par le renseignement intérieur (DGSI) en 2016 pour un projet d'attaque à La Défense. Il avait été condamné à cinq de prison et en est sorti en 2020, a précisé une source sécuritaire à l'AFP, et avait été placé sous contrôle judiciaire.
 

Il a déclaré après son interpellation "qu'il en voulait à ce qu'il se passait à Gaza, que la France serait complice de ce que faisait Israël. Il aurait dit qu'il en avait marre de voir des musulmans mourir", a précisé le ministre de l'Intérieur. L'assaillant était aussi connu pour des problèmes psychiatriques importants. Il avait suivi un traitement médical tout au long de sa détention et après sa sortie. 

Le jeune, qui avait cessé de prendre son traitement selon une source sécuritaire à l'AFP, vivait actuellement chez ses parents, dans l'Essonne, en région parisienne. 

Ce que l'on sait de l'enquête

L'enquête a d'abord été confiée à la brigade criminelle de Paris, sous la direction du parquet de Paris. Puis le parquet national antiterroriste s'est saisi et a ouvert une enquête pour assassinat et tentative d'assassinat, en relation avec une entreprise terroriste et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle. La garde à vue de l'assaillant va donc se poursuivre dans ce cadre.

Les enquêteurs devraient pouvoir s'appuyer sur "les caméras piétons des policiers qui ont été enclenchées", selon Gérald Darmanin. Ils pourront également se pencher sur une vidéo de revendication postée samedi sur les réseaux sociaux, quelques instants après les faits. L'assaillant y évoque l'actualité, le gouvernement et le meurtre de musulmans innocents.

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