Les infos de 18h - Que contient le convoi humanitaire envoyé à Gaza ?

Au moment où un nouveau bilan de 4385 palestiniens tués dans la bande de Gaza depuis le début des affrontements le 7 octobre était annoncé par le Hamas, un premier convoi d'aide humanitaire est arrivé dans la bande de Gaza ce samedi 21 octobre. Il a traversé le point passage de Rafah, à la frontière égyptienne.

Seuls vingt camions ont pu passer, alors que les besoins sont estimés à 100 camions par jour. La cargaison contenait 44 000 bouteilles d'eau potable, de quoi hydrater à peine 22 000 personnes pour une seule journée. 60 tonnes de nourriture, dont du thon, des haricots en conserve, de la farine. Les camions contenaient également des médicaments pour 1500 malades chroniques, et du matériel de médecine de traumatologie pour 1200 blessés. Une lueur d'espoir pour les habitants de l'enclave, mais qui est loin d'être suffisante.

Le convoi ne contenait pas de carburant : les autorités israéliennes ont refusé, de peur qu'il serve à fabriquer des armes. Conséquence : les boulangeries gazaouies sont fermées, faute de pouvoir faire fonctionner leurs pétrins.

Le poste-frontière entre l’Égypte et Gaza n'a ouvert que deux heures trente ce matin. Les États-Unis ont exhorté ce soir les différentes parties prenantes à laisser ouvert le poste-frontière de Rafah, mais pour l'instant, ce n'est pas prévu : les portes se sont refermées après le passage de ces camions. 

En Cisjordanie, le soulagement des familles palestiniennes

En Cisjordanie, l'annonce de cette première aide humanitaire, bien qu'insuffisante, est accueillie avec soulagement par les palestiniens qui ont de la famille à Gaza. A Jéricho, dans un camp de réfugiés, les habitants gardent les yeux rivés sur leurs téléphones portables pour tenter de dire à leurs proches coincés à Gaza que l'aide arrive.

Le portable de Jawal est posé devant lui sur une chaise. "C'est un soulagement. Je dois joindre ma femme et mon fils, et vous ne pouvez pas imaginer à quel point ils ont besoin de cette aide", dit l'homme, en se tenant la tête entre les mains. "Peu importe ce qu'il y a dans ces camions, cela fait deux semaines qu'ils meurent à petit feu sous les bombes. Deux semaines qu'ils attendent une lueur d'espoir alors que je suis ici, et que je ne peux pas les aider. C'est ça, notre réalité", ajoute-t-il.

Jamal est plus pessimiste : "Vous pensez que cette aide va suffire ? Que ces camions suffiront à sauver Gaza (...) ? Là-bas, ils n'ont plus d'électricité, les bâtiments sont détruits, les gens sont à la rue et n'ont plus de médicaments. Ils sont coupés du monde, et ils doivent survivre", raconte-t-il.

Ces hommes ont ensuite rangés leurs téléphones afin de prier pour leurs proches, toujours bloqués dans Gaza.

À écouter également dans ce journal

Conflit entre le Hamas et Israël - Un sommet pour la paix s'est ouvert ce samedi 21 octobre au Caire, en présence notamment du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, du roi de Jordanie Abdallah II, et du chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Toutefois, aucun représentant américain ou israélien n'a fait le déplacement.

Côté européen, Charles Michel et Josep Borell sont venus représenter l'Union européenne. La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, est également présente. Le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé au cessez-le-feu humanitaire immédiat et a insisté sur la nécessité de respecter le droit humanitaire international.

Cyclone en Guadeloupe - l'archipel de Guadeloupe passe en alerte violette et va être confinée jusqu'à nouvel ordre pour le passage de l'ouragan Tammy. En première ligne, l'île de la Désirade : l'un de ses habitants, Raoul, témoigne pour RTL.

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