Les infos de 18h - Attaque du 7 octobre : quelles commémorations en Israël dans un contexte d'extrême tension ?

À la veille du premier anniversaire des massacres du 7 octobre perpétrés par le Hamas en Israël (1.205 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP), les risques d'une extension du conflit n'ont jamais été aussi élevé. 

Aujourd'hui, le ministre de la Défense israélien a menacé l'Iran de frappes similaires à celles menées par Tsahal "à Gaza et Beyrouth". À Téhéran, l'agence de presse officielle a affirmé, sur la base d'informations militaires, que l'Iran a déjà préparé sa riposte en cas de frappe israélienne en réplique aux 200 missiles tirés mardi. Faut-il y voir un signe avant-coureur ? Ce dimanche soir, en Iran, les vols commerciaux ont été suspendus dans certains aéroports jusqu'à lundi matin.

Au-delà des menaces Tel-Aviv/Téhéran, il y a les faits. Une frappe en Syrie sur une usine automobile. Des bombardements qui continuent sur la banlieue sud de Beyrouth et dans la bande de Gaza.

Tsahal en état d'alerte

Dans un tel contexte, les Israéliens craignent-ils des attentats comme celui de Beersheva ce dimanche matin, avec un mort (une policière israélienne de 25 ans) et dix blessés à une station d'autobus (l'assaillant a été "éliminé en quelques secondes par les forces de sécurité sur place", a précisé la police) ? En une semaine, c'est le deuxième attentat après celui de Jaffa mardi.

À l'occasion de l'anniversaire du 7-Octobre, Tsahal évoque un risque de plusieurs attentats. Des rassemblements seront totalement interdits dans le nord et le sud du pays, près du Liban et de Gaza, jusqu'au mardi 8 octobre. 

De nombreux Israéliens ne comptent pas sortir de la journée comme Helan, qui restera cloîtré chez lui. "Je ne vais pas aller dans les rassemblements, certainement pas. On va rester à la maison, en famille, et regarder ça à la télévision", explique-t-il au micro de RTL.

Un programme réduit

Signe d'une tension latente depuis plusieurs jours, les patrouilles de police sont nombreuses. Chaque rassemblement demeure très étroitement surveillé. Dans les restaurants, les serveurs portent leur arme à la ceinture. Et surtout, au nord, près du Liban, et au sud, près de Gaza, sur les routes, on observe des déplacements de matériel militaire. L'armée israélienne veut ainsi sécuriser au maximum les deux fronts. 

Ce dimanche après-midi, des roquettes sont parties du sud Liban et de Gaza (une première depuis plusieurs semaines). Ajoutant à la nervosité ambiante à l'approche des commémorations. 

Lundi, pour le premier anniversaire de l'attaque du Hamas, des cérémonies intimes auront lieu le matin sur les lieux des massacres, de la rave party "Tribe of Nova", dans les kibboutz. Mais le public n'est pas invité à s'y rendre. L'autre grand rendez-vous, c'est le soir : 40.000 personnes devaient se réunir dans un parc de Tel-Aviv. Pour des raisons de sécurité, l'événement est en train d'être réduit à peau de chagrin, désormais (seulement) ouvert aux familles de victimes. 

À écouter également dans le journal

Faits divers - À Marseille, le tueur présumé de Nessim Ramdane, chauffeur VTC sans histoire, n'a que 14 ans. Son commanditaire, qui a appelé la police pour le dénoncer, a été identifié.

Économie - Le gouvernement Barnier entend augmenter les taxes sur l'électricité, alors que le précédent avait annoncé une baisse. La facture des Français ne sera pas forcément touchée.

Hippisme - Le prestigieux Qatar Prix de l'Arc de Triomphe 2024 a été remporté, ce dimanche 6 octobre, par la jument anglaise Bluestocking.

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