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INVITÉ RTL - Livraison d’armes à Israël : "Il y a longtemps qu'il fallait arrêter", estime Coquerel
Pour Éric Coquerel, député LFI et président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, la réponse du chef de l'État est "tardive".
Éric Coquerel dans "Le Grand Jury" ce dimanche 6 octobre.
Crédit : Nicolas Kovarik /Agence 1827 /RTL
Emmanuel Macron a déclaré, samedi 5 octobre, qu'il était contre la livraison d'armes à Israël, servant à mener des combats sur Gaza. La position du président de la République a été fortement critiquée par le Premier ministre de l'État hébreu, Benjamin Netanyahu. Invité du Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat - M6, ce dimanche 6 octobre, Éric Coquerel a estimé que la réponse du président français était "tardive".
"Il y a longtemps qu'il fallait arrêter d'armer Israël, sur toutes les armes servant le génocide en cours à Gaza", a poursuivi le député LFI. Il a également jugé la réaction d'Israël "assez stupéfiante, quasiment injurieuse vis-à-vis du chef de l’État", en faisant référence aux propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui assurait, samedi, qu'Emmanuel Macron et les dirigeants qui appellent à des embargos d'armes contre l'État hébreu devaient avoir "honte". “La réaction de l’Élysée est assez modérée, je pense qu’il aurait fallu convoquer, a minima, l’ambassadeur d’Israël”, estime Éric Coquerel.
"Être plus ferme vis-à-vis d'Israël"
Alors que La France insoumise est souvent pointé du doigt quant à son positionnement à propos de la guerre entre Israël et le Hamas, le député de Seine-Saint-Denis estime que l'attaque du 7 octobre dernier est "un crime de guerre", mais que ce n'est "pas un élément qu'on peut extraire du contexte global depuis des décennies, c'est-à-dire une colonisation totalement hors du droit international, de plus en plus agressive, en Cisjordanie, et le fait d'en terminer avec le peuple palestinien". S'il est favorable à une minute de silence à l'Assemblée nationale, lundi, pour commémorer cet événement, Éric Coquerel tient également à en faire une "pour tout ce qu’il se passe à Gaza", en rappelant "qu’il y a plusieurs dizaines de milliers de morts, avec la majorité de civils, femmes et enfants" et en demande à "arrêter avec le deux poids deux mesures qu’on vit à l’Assemblée nationale".
Questionné sur la manière d'éviter une guerre régionale au Proche-Orient, le député LFI a répondu, du tac au tac, qu'il fallait "être plus ferme vis-à-vis d'Israël". "C’est bien Israël qui colonise la Cisjordanie, qui empêche les Palestiniens de vivre à Gaza, qui bombarde le Liban", s'est-il exclamé.
