Attaque de l’Iran sur Israël : faut-il s'attendre à une nouvelle réponse de l'État hébreu ?

La réponse de Téhéran était attendue. La mort du chef du Hezbollah a été la "goutte d'eau", obligeant le régime iranien à réagir. Il est vrai que sa crédibilité était en jeu dans le monde arabe. Sans parler de certaines pressions de la part des sympathisants du Hezbollah plongés dans l'incompréhension face à une non-réaction.

Mardi soir 1er octobre, le régime iranien a donc montré de quoi il était capable, en utilisant des missiles balistiques longue portée et très sophistiqués. Bilan : des dégâts matériels et un bilan humain très faible. Pour 200 missiles tirés, (seulement) deux blessés légers en Israël, selon les secours, et un Palestinien tué par des éclats de missile à Jéricho, en Cisjordanie occupée, selon un responsable palestinien. 

Ces attaques n'ont eu aucun impact sur la capacité militaire de l'État hébreu, selon le porte-parole de l'armée israélienne ce mercredi 2 octobre. Le système de défense antimissile a intercepté, dévié et fait exploser 80% des missiles. Aussi, la population israélienne dispose d'abris, de bunkers et tous les systèmes d'alerte ont bien fonctionné. Les cibles étaient enfin militaires, à savoir des bases aériennes, le QG du Mossad.

Le relatif impact de la diplomatie occidentale

Dès mardi soir, les autorités israéliennes ont annoncé une réponse. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a estimé que l'Iran avait commis une "grave erreur" et "en paierait le prix". Mais jusqu'où Israël peut aller dans sa réponse sans mettre en jeu sa propre sécurité ? 

Certains experts évoquent de possibles attaques ciblées contre les infrastructures nucléaires en Iran. En face, en cas de réplique, le régime iranien a déjà prévenu qu'il frapperait toutes les infrastructures de l'État hébreu.

De nombreuses capitales occidentales, elles, craignent un conflit régional. Une réunion du Conseil de sécurité est d'ailleurs prévue ce mercredi à l'ONU. Mais jusqu'à maintenant, la diplomatie occidentale n'a eu que peu d'effets sur le terrain. Les appels à la retenue et au cessez-le-feu n'ont eu aucun impact depuis un an.