Du courage. Une longue file d'attente de plusieurs milliers de personnes, sous une étroite surveillance policière, s'est formée depuis ce vendredi 1er mars, dans la matinée, devant l'église où ont lieu les obsèques d'Alexeï Navalny, l'opposant de Vladimir Poutine, mort dans des circonstances mystérieuses alors qu'il était dans une prison au nord de la Russie.
Sa famille, qui a eu du mal à avoir accès à son corps, a appelé ses soutiens à se rassembler pour les obsèques, malgré le risque d'arrestations. Ce matin, le Kremlin a d'ailleurs mis en garde contre toute manifestation non autorisée.
Derrière des barrières métalliques, de nombreux moscovites tiennent des roses blanches à la main. Certains sont en larmes. Comme cette jeune femme, très émue, interrogée par SOTA, l'un des derniers médias russes indépendants. "Parmi les politiques russes, j'avais deux idoles : Sakharov et Navalny. Aujourd'hui, ils sont tous les deux morts. Mais il reste mes références". Et de poursuivre : "Je ne sais pas comment l'expliquer, mais il fallait que je sois à l'enterrement de cet opposant. Je ne pouvais pas imaginer être ailleurs".
Lorsque la dépouille d'Alexeï Navalny a rejoint la petite église située dans le sud-est de Moscou, la foule a scandé son nom, selon les images retransmises en direct par son équipe sur les réseaux sociaux. Furtivement, le cercueil est sorti du corbillard. Il est sobre, en bois sombre, sans fleur. Il a ensuite été transporté à l'intérieur de l'église.
Selon le rite orthodoxe, le corps a été exposé pour une cérémonie d'adieu en présence de la famille, des proches et d'ambassadeurs occidentaux. À l'extérieur, le dispositif de sécurité est important avec la présence de policiers anti-émeute.
Aux participants, il a d'ailleurs été conseillé de se munir de leur passeport et d'une petite bouteille d'eau en cas d'arrestation. Après cette cérémonie, le corps d'Alexeï Navalny a rejoint le cimetière enneigé de Borisovsski pour être inhumé.
Santé - À l'image de ce qu'on a pu voir au Royaume-Uni, certains Français s'arrachent eux-mêmes des dents, au risque de contracter des infections mortelles, faute de trouver un dentiste disponible. RTL a recueilli leurs témoignages.
Société - Ce vendredi 1er mars, le syndicat agricole de la Coordination rurale a pris "symboliquement et pacifiquement l'Étoile", dans le centre de Paris, bloquant le rond-point avec des bottes de paille. 66 personnes ont été interpellées, dont l'un de ses leaders.
Football - Didier Deschamps a apporté son soutien à Paul Pogba. Jeudi 29 février, le sélectionneur de l'équipe de France a réagi à la sanction infligée au milieu de terrain, champion du monde avec les Bleus en 2018. Le joueur de 30 ans, contrôlé positif à la testostérone le 20 août dernier, a été suspendu pour quatre ans.
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