C'était attendu. À peine a-t-il franchi les portes de l'aéroport Cheremetievo de Moscou qu'Alexeï Navalny, principal opposant politique de Vladimir Poutine en Russie, a été interpellé par la police. Selon les journalistes internationaux présents sur place, Navalny a été arrêté au moment où il passait le contrôle des passeports.
Les services pénitentiaires russes avaient averti qu'ils n'hésiteraient pas à l'arrêter dès son arrivée en Russie, lui reprochant d'avoir violé, alors qu'il se trouvait en Allemagne ces derniers mois, les conditions d'une peine de prison avec sursis dont il a écopé en 2014.
L'Union européenne a réagi par la voix du président du Conseil européen, Charles Michel. Sur Twitter, l'homme politique belge a jugé cette arrestation "inacceptable" et a demandé à Moscou "sa libération immédiate". Même son de cloche du côté de l'administration du président américain Joe Biden, qui s'apprête à entrer en fonction mercredi 20 janvier. "Les attaques du Kremlin contre M. Navalny ne sont pas seulement une violation des droits humains, mais un affront au peuple russe qui veut que sa voix soit entendue", a dit Jake Sullivan, futur conseiller à la sécurité nationale.
Lors de son embarquement dans l'avion, dimanche 17 janvier à Berlin, Alexeï Navalny avait assuré aux journalistes présents dans l'appareil qu'il n'avait pas peur d'être arrêté : "Je suis certain que tout va bien se passer. On va m'arrêter ? Ce n'est pas possible, je suis innocent", avait-il lancé en montant à bord, avant d'ajouter : "En Allemagne, c'était bien, mais rentrer à la maison c'est toujours mieux".
L'homme politique de 44 ans venait de faire son retour après cinq mois d'hospitalisation en Allemagne, où il se remettait de son empoisonnement au Novitchok fin août 2020. Alexeï Navalny accuse les services secrets russes d'avoir tenté de l'assassiner tandis que le Kremlin dément toute implication et met en cause les services secrets occidentaux et la santé de Navalny. De son côté, Vladimir Poutine a récusé toute implication du Kremlin et déclaré mi-décembre : "Si on l'avait voulu, l'affaire aurait été menée à son terme".
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