Le 26 janvier 1998, le président américain Bill Clinton, en conférence de presse avec le leader palestinien Yasser Arafat, ment devant le monde entier en déclarant n’avoir jamais eu de relation sexuelle avec la stagiaire à la Maison Blanche, Monica Lewinsky.
Trois ans auparavant, la jeune femme aurait entretenu pendant dix-huit mois une relation avec le président démocrate. Un président qui trompe sa femme, ça arrive, et la majeure partie des Américains s’en moque comme de ses premiers burgers. Mais, ce que l’on ne pardonne pas au président, c’est d’avoir menti.
Le 28 juillet 1998, les avocats de Monica Lewinsky concluent un accord : si la jeune femme accepte de témoigner publiquement, elle ne sera pas poursuivie pour parjure devant la Cour Suprême. De son côté, Bill Clinton nie toujours les faits mais ce qu’il ignore, c’est que le FBI a entre ses mains une robe bleue sur laquelle se trouve l’ADN du président. La voilà, la preuve que Bill Clinton a menti sous serment.
Le "Monica Gate", est un véritable feuilleton avec plusieurs acteurs dont le procureur Kenneth Starr et Linda Tripp, grande ennemie de Clinton et soi-disant collègue et amie de Monica Lewinsky. Ce n'est donc pas qu'une affaire de fesse et de gaudriole, c'est une grande affaire politique et judiciaire aux États-Unis. "Il y a eu réellement un complot de l'ultra-droite pour chasser le Président de la Maison Blanche. On est passé tout près", explique Nicole Bacharan, historienne et politologue au micro de Flavie Flament dans Jour J.
Bill Clinton a été considéré comme un usurpateur
Nicole Bacharan
"Et c'est vrai que Bill Clinton, qui est un garçon d'un milieu vraiment populaire, qui a fait ses études avec des bourses, qui vient du Sud des États-Unis où il y a quand même une tradition de racisme notamment très profonde, il a été considéré comme un usurpateur par l'ultra-droite républicaine", poursuit l'historienne et politologue.
Les membres de l'ultra-droite républicaine "trouvaient que cet homme-là qui représentait une gauche républicaine, une espèce de gauche cool qui portait la barbe, qui fumait de la marijuana quand il était jeune, qui avait manifesté contre le Vietnam, n'était pas légitime à la Maison Blanche", précise-t-elle. "Et ils ont cherché matière pour le destituer", conclut Nicole Bacharan.
Tous les jours dans Jour J , de 20h à 21h sur RTL, Flavie Flament vous fait découvrir les grands moments d’actualité qui ont marqué la mémoire collective.
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