Dans la foulée du mouvement "MeToo" de la libération de la parole des femmes, un nom revient dans l’actualité : celui de Monica Lewinsky. La révélation de ses moments intimes avec le président Clinton dans le bureau ovale avait fait vaciller la présidence, puisque la majorité républicaine à la Chambre avait ouvert une procédure de destitution.
La procédure avait été ouverte parce que le président avait menti. A l’époque pourtant, Clinton s’en était sorti sans trop de dommages pour sa popularité. Mais l’ancienne stagiaire prend la plume dans le magazine Vanity Fair, et revisite son histoire à la lumière du mouvement "MeToo". Elle ne dit pas qu’elle a été agressée sexuellement. Elle était amoureuse du président, c’était consensuel.
Mais ce qu’elle écrit, c’est qu’en entendant tous les témoignages ces derniers mois, elle a compris que Bill Clinton avait profité de la situation. Qu'un président avec une stagiaire, il s’agissait bien d’un abus de pouvoir. Et que si ça se passait aujourd’hui, on regarderait tous cela différemment. Ce qui s’est passé à l’époque était plus grave qu’on ne le pensait.
C’est un peu ce qu’avait dit Donald Trump sur Bill Clinton pendant la campagne. S'il a pu surmonter plus d’une quinzaine d’accusations de harcèlement sexuel et la bande audio où il se vantait d’empoigner les inconnues par le vagin, c’est parce que il a habilement accusé Bill Clinton d’abus sexuel. Il avait d’ailleurs fait venir une femme qui affirme avoir été violée il y a longtemps par l'ancien président.
D’ailleurs depuis le début de l’affaire Weinstein, des élus démocrates ont annoncé publiquement qu’il ne voulaient plus avoir à faire avec Bill Clinton, et qu’ils regrettaient de ne pas avoir dénoncé plus tôt ses agissements.
Donald Trump, lui, est toujours accusé de harcèlement. Il a encore tweeté récemment que l’une de ses accusatrices mentait. Dimanche 25 février, lors d’une interview télé, sa fille s’est indignée d’être interrogée à ce sujet, alors qu'elle applaudit pourtant la libération de la parole.
Au congrès des conservateurs, une femme clairement à droite, et depuis bien plus longtemps que le président américain, a accusé à la tribune les Républicains d’hypocrisie. Après avoir dénoncé Bill Clinton sur l’affaire Monica, ils ne disent rien aujourd’hui sur leur président accusé de harcèlement par plus d’une quinzaine de femmes. Elle a été sifflée, et il a fallu que le service d’ordre l’évacue pour la protéger.
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