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2 min de lecture
Un soldat russe surveille des missiles sol-air S-300 à Sébastopol, le 5 mars 2014.
Crédit : AFP PHOTO/ VIKTOR DRACHEV
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Ces déserteurs russes qui dénoncent les crimes commis par l'armée en Ukraine
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C’est un témoignage rare. Alexandre est un officier russe de 27 ans. Il a participé, en février 2022, à l’invasion de l’Ukraine. Il a combattu six mois avant de profiter d'une permission pour déserter et rejoindre la France.
Il a depuis mis en place une association pour aider d'autres déserteurs à suivre son chemin. Selon les calculs réalisés pour le média d’investigation indépendant russe The Insider par un centre d’analyse dirigé par Kirill Parubets, un ingénieur informatique, opposant à la guerre, 60.000 soldats russes auraient quitté le front. Parmi eux, ils seraient 20.000 à avoir été condamnés. Les autres ont fui dans les pays limitrophes, mais Alexandre a choisi la France, comme une vingtaine d’autres soldats.
Il aide aujourd’hui d’autres soldats à rejoindre la France et à obtenir l’asile. Grâce à son association "Adieu les armes" il est venu en aide à Ilya, 24 ans. Originaire de Moscou, il raconte avoir grandi dans une famille patriotique, a effectué son service militaire, avant de faire carrière dans une banque. En juillet 2024, il a décidé d'aller se battre en Ukraine.
"Tout le monde me disait que c'était la meilleure chose à faire", explique-t-il. "Comme j'étais doué en informatique, on m'a dit que je serai envoyé près du front dans un centre de commandement". Il signe alors un contrat d’un an et suit un entraînement express, avant de rejoindre la région de Loughansk, annexée par Moscou.
"À plusieurs reprises, j'ai vu des drones, sur ordre du commandement, viser et tuer un civil ukrainien pacifique, qui étendait simplement son linge. C'est l'un des nombreux crimes de guerre de l'armée russe", se rappelle Ilya. "Je ne voulais pas participer à ce carnage", explique-t-il, alors il a profité d’une permission pour s’enfuir. Il est retourné à Moscou pour rassembler quelques affaires et de l’argent. Il n’a rien dit à sa famille et est parti de chez lui sans envisager de retour.
"J'ai acheté un billet de bus Moscou-Minsk et je suis parti pour la Biélorussie. Le soir même, j'avais un billet d'avion pour la Géorgie. Je n'avais pas peur. J'ai accepté ce risque". Ilya était conscient des risques qu’il encourait : "Je savais que, si on m'attrapait, on ne me mettrait pas en prison. On me tuerait ou alors, on me torturerait avant de me renvoyer sur le front en première ligne, sans équipement et sans aucune chance de survivre."
Avec son téléphone portable, il s’est renseigné sur le meilleur moyen de se réfugier en Europe : "Chat GPT m'a indiqué le meilleur itinéraire pour rejoindre l'Europe. Il m'a indiqué que la France est le pays où j'avais le plus de chance de recevoir une protection." Après un périple qui l’a fait traverser plusieurs pays, il se considère comme un militant anti-guerre opposé au Kremlin. Aujourd’hui, il espère recevoir l’asile politique en France.
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