Comment s'organise la riposte d'Israël face aux attaques du Hamas ? Pourquoi les soldats ne sont-ils pas encore entrés dans Gaza ? Invité spécial de RTL Bonsoir jeudi 12 octobre, l'historien militaire et Officier des troupes marines Michel Goya apporte son éclairage sur la stratégie militaire de l'État Hébreu.
Quatre jours après l'attaque du Hamas, l'armée israélienne continue de masser ses troupes : des centaines de milliers d'hommes, ainsi que des blindés, du matériel et de l'artillerie lourde, le long de la frontière avec Gaza. Dans le même temps, les avions de chasse israéliens continuent de bombarder la bande de Gaza. Des bombardements intenses, dont un officier israélien dit que "la précision n'est pas l'objectif principal", mais plutôt d'obtenir une "désorganisation, une sidération par la destruction".
Au total, des centaines de tonnes de bombes (4.000 selon l'armée) ont déjà été larguées. Une opération terrestre devrait donc suivre, et l'on attend encore d'en voir les contours. Mais pour Michel Goya, "il n'est pas complètement sûr qu'une offensive terrestre ait été décidée". Car "il n'y a qu'en 2014 qu'ils ont effectué des incursions à l'intérieur du territoire de Gaza", rappelle le spécialiste militaire au micro de RTL.
Le plan est déjà prêt.
Michel Goya, historien militaire
Mais "il est quand même assez vraisemblable qu'on assiste à nouveau" à une telle opération, estime Michel Goya, car "les simples bombardements ne permettent pas d'obtenir des résultats vraiment importants". Il faudra donc que l'armée de défense israélienne, Tsahal, se rende sur place pour "détruire les infrastructures du Hamas", et pour "éliminer le maximum de combattants", précise l'historien.
En ce qui concerne la préparation, "incontestablement, le plan est déjà prêt", assure Michel Goya, qui indique que les États Majors s'attèlent à passer en revue tous les cas de figure. Désormais, "il faut mobiliser des forces", explique-t-il, puis accumuler "de la logistique" et "se préparer à donner des ordres jusqu'aux plus petites unités". Ce qui "prend tout de même quelques jours, voire peut-être une semaine", ajoute Michel Goya.
Par ailleurs, "il est possible que l'offensive terrestre soir retardée pour essayer de commencer par libérer les otages", suppose l'Officier des troupes marines. Et d'ajouter toutefois à ce sujet : "D'un point de vue militaire, la libération des otages c'est insoluble". "Si les otages étaient regroupé à un seul endroit, peut-être qu'on pourrait monter une opération de libération, mais là c'est absolument impossible", assure Michel Goya, qui indique qu'ils "seront libérés au fur et à mesure de l'avancée des troupes israéliennes".
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