Une bataille pour chaque mètre de terre ukrainienne. Alors que le conflit fait rage depuis presque un an, l'Ukraine se trouve toujours dans une situation extrêmement difficile, comme l'a rappelé Volodymyr Zelensky. Si les Ukrainiens soutiennent infailliblement leur armée et leur président, dans le nord du pays, les habitants craignent l'offensive russe anticipée par les experts militaires. Cette menace est-elle crédible ?
La phase préparatoire de cette offensive paraît déjà achevée. Les Russes ont mobilisé des troupes fraîches, certes mal formées, mais nombreuses. Concrètement, ils testent la résistance des Ukrainiens sur le terrain.
Le général Guerassimov a besoin de lancer cette offensive pour justifier sa nomination au poste il y a trois mois et Poutine, qui ne renonce pas, a besoin lui d'une victoire politique pour maintenir sa crédibilité aux yeux de son pays.
Depuis le massacre de Boutcha, les Ukrainiens ne veulent plus discuter. De plus, pour entamer des discussions, des interlocuteurs sont nécessaires et du côté russe, personne ne possède ce statut. Seul candidat jusqu'ici, Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères, autrefois diplomate, est devenu très silencieux. Le conflit s'installe donc dans la durée.
En Russie, l'opinion publique russe ne s'oppose pas à Vladimir Poutine. Aucun mouvement massif de révolte n'a émergé au début de la mobilisation, au-delà des protestations de certains individus.