"Des ailes pour la liberté". Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'est exprimé mercredi 8 février devant le Parlement britannique, lors d'une visite officielle au Royaume-Uni. Après Londres, le chef d'État s'est envolé vers Paris avant de gagner Bruxelles ce jeudi 9 février. Une tournée européenne visant à s'assurer du soutien de l'Europe et à demander de l'aide pour lutter contre les troupes russes.
À quelques jours de l'anniversaire du début du conflit, Volodymyr Zelensky a donc rencontré les 27 au Conseil d'État européen ce jeudi. Au Parlement, il a rappelé la nécessité d'un engagement moral, financier et militaire de l'Europe envers l'Ukraine, avec en ligne de mire une entrée du pays dans l'Union européenne.
Parmi les temps forts de son séjour sur le sol européen, on retient ses appels appuyés pour que les pays européens participent à l'armement de l'Ukraine. Notamment avec des avions de combat, - des avions de chasse F-16, un modèle américain de pointe et plutôt bon marché - en plus des chars déjà fournis. Ces engins permettraient aux Ukrainiens de rivaliser avec l'aviation russe et surtout de remplacer leurs propres avions datant de l'ère soviétique, dont les Soukhoï 27.
Équipée de ces nouvelles technologies, l'Ukraine espère ainsi reprendre l'initiative sur le terrain, où depuis plusieurs semaines le front est plus ou moins figé, malgré quelques petites percées russes. Mais la formation de pilotes d'avions de chasse est compliquée, elle prend du temps. Le problème est le même pour le maniement des chars. Des formations accélérées se compteraient en plusieurs semaines, voire en mois.
À nouveau, comme pour les chars, c'est le Royaume-Uni qui a ouvert la porte à une éventuelle livraison d'avions. Pourtant, il n'y a pas de consensus européen sur le sujet : l'Allemagne semble contre, les Pays-Bas et la Pologne relativement pour et la France reste ouverte à discussion.
Les Européens craignent l'escalade, une cobelligérance qui entraînerait toute l'Europe dans une guerre face à Moscou. À chaque nouvelle étape de l'armement, les pays européens s'assurent donc que les engins ne serviront pas à toucher le territoire russe, tout doit rester défensif. On peut bien-sûr s'interroger sur la réalité de cette ligne rouge, mais jusqu'ici les Ukrainiens ont respecté cette limite pour leurs alliés. Il n'est donc pas impossible qu'ils reçoivent le matériel demandé.
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