Berlin est sous pression croissante pour fournir à l'Ukraine des chars lourds Leopard. Ceux-ci sont susceptibles d'avoir un impact significatif face aux troupes russes. Mais Olaf Scholz traine toujours à se prononcer sur la question, préférant pour l'heure temporiser. Dimanche 22 janvier à Paris, Olaf Scholz s'est montré évasif, répétant la nécessité d'agir en concertation avec les alliés de l'Ukraine sur les questions de livraison d'armes.
La crainte d'une escalade militaire avec Moscou et les réticences de Berlin à assumer un leadership dans le camp occidental conduisent Berlin à hésiter sur l'envoi de ces armes réclamées par Kiev. Cette prudence "est permanente depuis extrêmement longtemps", rappelle sur RTL le général Vincent Desportes. "Tout le monde veut se couvrir derrière l'OTAN".
Pour Pierre Haroche, chercheur en sécurité européenne à l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire, l'Allemagne "attend la position des États-Unis. Pour un pays qui (...) croit en une défense européenne (...), c'est un contre-sens historique d'en être aujourd'hui à dire : 'on ne bouge pas, si les Américains ne bougent pas'", estime-t-il. "C'est la raison pour laquelle la France aussi a un rôle à jouer, parce que la France s'est fait le porte-drapeau de cette notion d'autonomie stratégique européenne".
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