Une semaine après l'annonce de la mobilisation en Russie, le Kremlin semble encore hésiter face aux départs à l'étranger des Russes qui ne veulent pas se battre en Ukraine. Mercredi 28 septembre, la Russie a annoncé ne plus délivrer de nouveaux passeports aux jeunes hommes qui ont reçu leur ordre de mobilisation. Mais les frontières ne sont pas fermées pour le moment.
Des centaines de milliers de déserteurs sont déjà passés en Géorgie, en Arménie, au Kazakhstan ou encore en Turquie. Ankara n’a jamais coupé ses liaisons aériennes avec la Russie et les Russes peuvent entrer en Turquie sans visa. Et en une semaine Istanbul est devenue un refuge pour les déserteurs russes.
Albert a du mal à réaliser. Débarqué il y a quelques jours à Istanbul. Il se promène au bord de la mer Marmara. Alors qu’il se voyait déjà dans une tranchée en Ukraine. “Je ne pensais même pas à m’échapper", dit-il. "Je pensais à comment résister aux officiers s’ils avaient voulu m’enrôler. Je me demandais comment aller en prison plutôt que sur le front. Parce qu’aller sur le front cela veut dire devenir un meurtrier”.
Ce docteur en philosophie de 31 ans s’inquiète maintenant pour ses finances. Sous la pression des États-Unis, les banques turques ont décidé mercredi d’arrêter d'accepter les cartes bancaires russes. “C’est un gros problème. J’ai quelques dollars. Mais ça tiendra quoi ? Deux mois peut-être…”, s'inquiète-t-il. Sa compagne doit venir le rejoindre après avoir vendu toutes leurs affaires en Russie, mais l’argent rassemblé ne leur suffira pas longtemps.
Les Russes arrivés à Istanbul au début de la guerre viennent donc aider ceux qui viennent d'atterrir. C'est le cas d'Igor, 33 ans. Il y a quelques semaines ce grand blond tatoué de la tête aux pieds a ouvert un café dans le quartier de Rasimpaşa, devenu un point de repère pour les déserteurs russes. “Ils arrivent avec 20 dollars en poche et demandent si on peut leur donner du travail. Alors nous faisons de notre mieux pour les aider. Nous avons une chaîne Telegram pour proposer de les héberger une nuit ou deux”. Igor s’attend à voir encore de nombreux exilés russes passer par son café, si Moscou ne ferme pas ses frontières...
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