Trois fuites inexpliquées ont été découvertes sur les gazoducs Nord Stream en mer Baltique. Deux explosions sous-marines "très probablement dues à des détonations" ont été enregistrées peu avant la découverte des fuites, selon un institut sismique suédois. Les gazoducs reliant la Russie et l'Allemagne ne livraient plus de gaz mais en étaient remplis. Les fuites ont créé des bouillonnements d'eau à la surface allant de 200 mètres à un kilomètre de diamètres.
Pour l'Ukraine, l'attaque vient de Russie : "La fuite de gaz à grande échelle de Nord Stream 1 n'est rien de plus qu'une attaque terroriste planifiée par la Russie et un acte d'agression contre l'Union européenne", a affirmé sur Twitter le conseiller de la présidence ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak. Selon elle, la Russie "veut déstabiliser la situation économique en Europe et semer la panique avant l'hiver", alors que la crise énergétique est au cœur des débats.
Pour la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, "c'est inhabituel d'avoir trois fuites à distance les unes des autres. Par conséquent, il est difficile d'imaginer que c'est accidentel". La Maison-Blanche s'est dite "prête à soutenir" l'effort des européens.
De son côté, le Kremlin s'est dit "extrêmement préoccupé par ces nouvelles", estimant "qu'aucune option ne pouvait être écartée".
L'enregistrement des deux explosions sous-marines indique que l'origine des fuites est très probablement issue d'un sabotage. Les deux détonations, l'une de magnitude 1,9, l'autre de 2,3, ont été enregistrées à proximité de l'île danoise de Bornholm. "Nous l'interprétons comme provenant avec la plus grande probabilité d'une forme de détonation", a expliqué à l'AFP Peter Schmidt, du Réseau national sismique suédois.
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