1. Accueil
  2. Actu
  3. International
  4. Guerre en Ukraine : Guérassimov, Choïgou, Lavrov... Qui sont les proches de Poutine ?
3 min de lecture

Guerre en Ukraine : Guérassimov, Choïgou, Lavrov... Qui sont les proches de Poutine ?

S'il donne l'impression d'agir seul et en toute impunité en envahissant l'Ukraine, c'est que Vladimir Poutine a dans ses rangs des personnes qui soutiennent ses convictions. Mais qui sont ces hommes de l'ombre qui gravitent autour de Poutine ?

À gauche,  le général Guérassimov et à droite, le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou le 27 février 2022
À gauche, le général Guérassimov et à droite, le ministre de la Défense russe Sergueï Choïgou le 27 février 2022
Crédit : ALEXEY NIKOLSKY / SPUTNIK / AFP
William Vuillez

Depuis 5 jours, Vladimir Poutine s'est mis une partie du monde à dos en déclenchant l'invasion de l'Ukraine. Décrit comme un cynique et un dictateur par une partie de la scène politique, notamment le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, le dirigeant russe mène le pays d'une main de fer, lui permettant notamment de se redresser après des années 90 chaotiques. 

Prônant le retour aux valeurs traditionnelles, Vladimir Poutine a de son côté de nombreux oligarques et les hommes qui l'entourent au gouvernement lui sont très fidèles. À commencer par Valéri Guérassimov, le chef d’État-major russe. C'est lui qui a donné son nom à la "doctrine Guérassimov", la stratégie militaire russe adoptée par le Kremlin pour envahir l'Ukraine. 

Militaire moulte fois décoré, il a été nommé à ce poste en 2012 par Vladimir Poutine et il est depuis considéré comme le chef d'orchestre de l'armée russe. En 2013, il avait écrit : "Un État prospère peut se transformer en un théâtre d'affrontements en quelques jours". "Les règles de la guerre ont changé", faisant allusion à une nouvelle guerre "hybride", une guerre invisible, basée sur l'information

Sergueï Choïgou et Sergueï Lavrov

Le nom de Sergueï Choïgou, ministre de la Défense russe depuis 2012, revient beaucoup sur le devant de la scène depuis le début du conflit. À l'origine de l'intervention russe en Syrie, il était considéré il y a quelques années, comme un probable successeur de Vladimir Poutine au poste de président. Dans un entretien diffusé ce dimanche, on peut voir Vladimir Poutine lui demander "de mettre les forces de dissuasion de l'armée russe en régime spécial d'alerte au combat". "C'est compris", a alors acquiescé Sergueï Choïgou.

À écouter aussi

Lui est présent depuis 18 ans, nommé ministre des Affaires étrangères en 2004 : Sergueï Lavrov. Il a notamment été l'un des principaux interlocuteurs de la Russie en matière de diplomatie avant le début de l'offensive russe. Ces derniers jours, il a été associé à Vladimir Poutine dans une série de sanctions par l'UE et par Londres qui a gelé leurs avoirs

Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe, le 18 février 2022
Sergueï Lavrov, le ministre des Affaires étrangères russe, le 18 février 2022
Crédit : HANDOUT / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP

De nombreux oligarques

En Russie, l’église orthodoxe n’a jamais été aussi puissante. S’opposer au pouvoir de l’église, c’est être considéré comme un ennemi de la nation. Par conviction ou opportunisme, de nombreux oligarques sont très fidèles à Vladimir Poutine. C'est le cas de Konstantin Malofeev qui rêve à un retour du tsarisme. "Il fut présenté comme l'un des penseurs et artisans de l'annexion de la Crimée", écrit le Figaro

Hommes d'affaires des télécommunications et des médias, il aurait soutenu la montée de l'extrême droite en occidentSelon RFI qui cite une enquête de Canal+, Konstantin Malofeev serait lié à des prêts de plusieurs millions d'euros versés au Front national en 2014. 

Le rôle de Loukachenko

Vladimir Poutine et son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko en 2014
Vladimir Poutine et son homologue biélorusse Alexandre Loukachenko en 2014
Crédit : MAXIM MALINOVSKY / AFP

Impossible de nier la position du président biélorusse Alexandre Loukachenko, moins dans les petits papiers de Vladimir Poutine certes, mais allié historique de la Russie. La Biélorussie a décidé officiellement de n'envoyer aucun de ces soldats combattre chez son voisin ukrainien, mais a permis à la Russie d'utiliser son territoire pour l'invasion de l'Ukraine. Contesté par l'opposition dans son pays, Alexandre Loukachenko réélu en 2020, avait dû en appeler au soutien du Kremlin pour se maintenir au pouvoir. 

Pour aider la Biélorussie face à la pandémie de coronavirus, Vladimir Poutine avait également annoncé un prêt d'un milliard et demi de dollars, une façon pour le Kremlin de rappeler la profonde dépendance économique du pays européen à l'égard de son "grand frère" russe. 

La rédaction vous recommande

L’actualité par la rédaction de RTL dans votre boîte mail.

Grâce à votre compte RTL abonnez-vous à la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualité au quotidien