En visite à Washington pour tenter de trouver une issue à la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron s'est longuement entretenu avec Donald Trump, lundi 24 février. Au terme de ce rendez-vous, le chef d'État français s'est voulu optimiste quant à une possible trêve dans les prochaines semaines.
Pourtant, entre le président français, qui jouait le rôle de porte-parole de l'Europe lors de cette rencontre, et son homologue états-unien, des divergences subsistent. Il y a, malgré tout, une volonté américaine d'accélérer ses discussions. Et pour cause, des contacts entre diplomates états-uniens et russes sont prévus dans les jours à venir. L'administration Trump évoque même une rencontre avec Vladimir Poutine au début du mois de mars.
Si la signature d'une trêve est également l'objectif d'Emmanuel Macron et des Européens, elle ne doit pas être signée si elle signifie "la capitulation de l'Ukraine", a assuré le président français. Pour lui et ses partenaires, il est primordial d'avoir des garanties de sécurité pour l'Ukraine et pour l'ensemble du continent.
Pour ce faire, Donald Trump pourra continuer de livrer des armes à Kiev et le Républicain s'est même dit favorable à l'envoi de troupes européennes en Ukraine. Cependant, le rôle des Américains dans le cessez-le-feu est toujours flou.
Car ce que semble intéresser Donald Trump par-dessus tout, c'est l'accord qu'il pourrait signer avec Kiev pour récupérer les terres rares ukrainiennes. Il souhaite ainsi s'emparer des minéraux critiques (manganèse, titane, graphite, lithium), présents en nombre en Ukraine, en échange de leur aide financière et militaire.
Dans la première version du texte, Donald Trump réclamerait même la moitié de ces minéraux, soit quelque 500 milliards de dollars, qui serviraient, selon lui, à rembourser l'aide gratuite fournie par Washington à Kiev depuis le début de la guerre.
Si, pour le moment, Volodymyr Zelensky a refusé de signer le texte, il y aurait des avancées. Ce dernier est attendu d'ici deux semaines à Washington pour discuter de cet accord.
Les terres rares, c'est également l'argument utilisé par Vladimir Poutine pour tenter de séduire Donald Trump. Ce mardi matin, le Kremlin s'est dit favorable à une coopération pour que des entreprises américaines exploitent les sous-sols russes ainsi que les territoires ukrainiens occupés par les Russes.
Si Vladimir Poutine semble enclin à négocier, c'est qu'il accepterait un accord de cessez-le-feu suivi d'un accord de paix, mais si ses conditions sont respectées. En revanche, il s'oppose à ce que des troupes européennes interviennent sur le sol ukrainien, contrairement à ce qu'affirmait Donald Trump.
De son côté, le porte-parole du Kremlin est formel : il ne doit pas y avoir de force de maintien de la paix en Ukraine. Une position réaffirmée par Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, la semaine passée. "Le déploiement de troupes des forces armées des pays de l'OTAN, mais sous un autre drapeau, sous le drapeau de l'Union européenne ou sous des drapeaux nationaux, c'est, bien sûr, inacceptable pour nous", a-t-il affirmé. Sergueï Lavrov sortait alors de sa première réunion avec Marco Rubio, son homologue états-unien, à Riyad, en Arabie saoudite.
Mais aujourd'hui, Donald Trump s'estime suffisamment puissant pour imposer un deal à Vladimir Poutine. Il assure même qu'il peut parvenir à un accord qui interdit aux Russes de recommencer la guerre. "La paix par la force", c'est ce qu'il aime assurer.
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