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Vladimir Poutine et Donald Trump lors du sommet du G20 à Osaka, en 2019
Crédit : Brendan Smialowski / AFP
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Donald Trump a échangé avec Vladimir Poutine au téléphone tout en continuant à négocier son soutien aux Ukrainiens. Le 12 février, un premier membre de l'administration Trump s'est également rendu en Ukraine. Il ne s'agissait ni d'un diplomate, ni d'un militaire, mais bien d'un financier, plus spécifiquement le secrétaire d'État américain au Trésor à Kiev.
Entre Zelensky et Trump, on parle donc de business, et on négocie âprement et secrètement, la poursuite du soutien américain à l'Ukraine. Ce récit secret est dévoilé dans le New-York Times du 13 février 2025.
Volodymyr Zelensky semble s'être adapté au changement à la Maison-Blanche et avoir compris que ce n'était pas avec des arguments moraux qu'il allait convaincre le successeur de Joe Biden. Il faut donc jouer sur la vision mercantile de Trump et tenter un deal.
Cet échange s'opère donc entre le soutien militaire américain et des terres rares ukrainiennes, des gisements de lithium, de titanium de graphite de béryllium, tout ce dont les nouvelles technologies sont tellement gourmandes.
Le sous-sol ukrainien en regorge. D'après les Ukrainiens, un tiers du lithium présent sur le continent européen se trouve chez eux. Cela représenterait des milliers de milliards de dollars selon les spécialistes de la prospection. Alors dès la fin 2023 et bien avant la réélection du président américain, les contacts se sont noués entre les Ukrainiens et un ami de Donald Trump, un certain Ronald Lauder.
Ronald Lauder est très riche lui aussi, il est le fils d'Estée Lauder, les produits cosmétiques et c'est lui également qui a conseillé à son ami Trump de mettre la main sur le Groenland, là aussi pour en exploiter le sous-sol.
Affin de garantir le succès de cet accord, il y a deux mois, une délégation ukrainienne a voyagé jusqu'à Washington avec des ministres et des représentants de l'industrie minière. Ces derniers avaient en main des petites plaquettes de présentation, où ils garantissaient "de pouvoir satisfaire la demande américaine et européenne de titanium pour les 25 prochaines années".
Leur argument est donc "si nous perdons la guerre, si nous perdons trop de terrain, ces gisements, ce sont les russes et les chinois qui vont se les partager". Alors Donald Trump a fini par fixer son prix et veut "l'équivalent de 500 milliards de dollars" de terres rares pour continuer à fournir des armes à l'Ukraine.
Le président ukrainien espérait boucler l'opération dans les trois prochains jours, peut-être à l'occasion de la conférence de Munich pour la sécurité qui a lieu ce week-end.
Mais le coup de téléphone à Poutine, et la rencontre qui s'annonce, vont probablement tout bousculer et résumer l'avenir d'une partie du monde à une seule question : auprès de qui Donald Trump aura-t-il l'impression de conclure le meilleur deal ?
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